Standard : Voici pourquoi les Rouches sont à leur place dans le top 8
Actuellement septièmes, à quatre points du top 4, les Liégeois sont finalement à leur place.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/2cc7f7d7-6ba8-4679-9375-5eca4f22f6f8.png)
Publié le 14-03-2023 à 07h56
Qui aurait cru, le 10 avril 2022, au soir du dernier match de la phase classique perdu à Saint-Trond (3-0) que le Standard jouerait, 11 mois plus tard, une finale à Bruges pour intégrer le top 4 ? C’est pourtant l’évolution des Rouches sur la dernière année. À la faveur de son beau 7 sur 9 à l’Union (2-4), à Anderlecht (2-2) et contre Westerlo (2-0), le club liégeois s’est donc donné le droit de rêver. Après sa défaite brugeoise, le matricule 16 n’est pas retombé sur terre, mais a de nouveau bien fait face à la réalité : il est à sa place dans le top 8 et ce, pour plusieurs raisons.
Un début de saison compliqué
L’été dernier, avec Ronny Deila à sa tête, le Standard version 777 Partners a voulu faire table rase du passé… avec un effectif qui n’avait pratiquement pas changé. Et pourtant, le T1 norvégien a de suite posé des choix forts comme les mises à l’écart de Mathieu Cafaro et de Moussa Sissako, titulaires lors des six derniers mois de compétition. À Sclessin, on sent une nouvelle énergie, une volonté de repartir de l’avant avec de toutes nouvelles méthodes qui semblent plaire aux joueurs. Pourtant, le début de championnat est poussif. Malgré un match d’ouverture prometteur, en infériorité numérique pendant 75 minutes, contre Gand (2-2), les Liégeois ne prennent que 5 points sur 15 et sont 15es au soir de la 5e journée. Pourtant, en bord de Meuse, personne ne s’affole, à raison.

La mise à l’écart d’Amallah : premier tournant
Après des débuts timides, le Standard enchaîne avec un 12 sur 15 avant de se déplacer à Charleroi, plein d’espoir. Le niveau de jeu augmente même si on sent le Standard encore en convalescence comme après sa défaite surprise contre Seraing (0-2). "On peut battre tout le monde… et perdre contre tout le monde. Il faut qu’on gagne en régularité”, précisait alors Deila.
Ce dernier allait devoir gérer une première crise cette saison avec la mise à l’écart de Selim Amallah, pourtant son meilleur élément et son meilleur buteur (quatre buts et un assist). Deila et les Standardmen passent cet écueil et réussissent à se réinventer sans le prolifique marocain pour signer un 12 sur 15.
Le cas Raskin qui agace Deila
Après l’épisode de la non-prolongation et de la mise à l’écart de Amallah, survient celui de Nicolas Raskin. Le Diablotin négocie depuis longtemps avec la direction pour une prolongation et cette attente prolongée irrite Deila qui ne s’en cache pas. Tout comme l’international marocain, le médian sera mis à l’écart. Là encore, le Standard doit se priver d’un de ses meilleurs éléments. Deila cherchera pendant un petit moment la meilleure formule pour pallier l’absence du Liégeois.

Le début d’année civile est dur à vivre pour les Liégeois et pour le coach qui avouera avoir eu un coup de mou à cette époque. Mais le Norvégien trouve encore une solution et Alzate se révèle en six, encore plus avec la présence de Cimirot à ses côtés. En janvier, le Standard perdra encore l’un de ses meilleurs buteurs, Denis Dragus, tandis que Noë Dussenne doit gérer sa frustration liée à sa non-prolongation et son départ avorté.
Le manque de régularité… et d’un 9 prolifique
Quel est le point commun entre les formations qui constituent le top 4 ? Elles ont toutes (ou avaient toutes suite au mercato hivernal) un numéro 9 prolifique. Genk avait Onuachu (16 buts), l’Union avait Vanzeir (10 buts) et a toujours Boniface (7 buts) et l’Antwerp a Janssen (16 buts). Au Standard, Perica est à quatre buts, Ohio à deux et Emond (longtemps blessé), un. Sans un véritable buteur, ce Standard, en pleine reconstruction, ne peut prétendre à une place dans le top 4. On l’a déjà écrit, le Matricule 16 a beaucoup de buteurs différents, mais pas de grand buteur.
Pour faire partie du gratin de notre football, les Liégeois auraient également dû faire preuve de plus de régularité dans leurs performances. Oui, le Standard a de la qualité dans son effectif. Et il l’a prouvé contre Westerlo avec une prestation cinq étoiles. Mais une semaine après ce récital, les hommes de Deila ont fait preuve de trop d’imprécision. La régularité dans la performance, chère au T1 des Standardmen, sera la clé de la réussite future d’un club qui, actuellement septième, est à sa place.