Voici les ambitions de Deila pour le Standard : “Je veux plus que me battre pour la 5e place”
Le T1 norvégien lance un message aux dirigeants de 777 Partners pour la saison prochaine.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/2cc7f7d7-6ba8-4679-9375-5eca4f22f6f8.png)
Publié le 18-03-2023 à 10h59
Il suffisait de voir le regard de Ronny Deila à la pause, dimanche dernier à Bruges, pour se rendre compte à quel point le T1 était convaincu de la victoire des siens sur le terrain du champion. La déception de la défaite (2-0) a été à la hauteur de la conviction du Norvégien. Ce dernier a parfois envie d’aller plus vite que la musique, mais la raison, ou parfois les résultats, le rappelle à l’ordre. “J’ai l’ambition de faire quelque chose de plus que de me battre pour la cinquième place. En même temps, nous devons avancer pas à pas. C’est ce que j’ai fait avec tous mes clubs précédents. Mais à l’intérieur, je crie et je souffre à chaque fois que nous perdons”, lance-t-il.
La différence de niveau par rapport au début de saison pousse Deila à se dire que son Standard est sur le bon chemin. “Nous travaillons tous les jours pour remettre le club à sa place. Quand je vois que nous sommes 7es, je me dis que c’est impossible pour le Standard qui a toujours été présenté comme un club du top. Via son histoire, ses supporters, la passion qui règne dans cette ville. Mais quand je suis arrivé, je peux vous dire que je n’ai pas trouvé les codes d’un club du top en interne. C’est pourquoi il faut tout faire pour le redevenir et je pense que nous sommes sur la bonne voie.”
"À mon arrivée, le Standard n'avait rien d'un club du top en interne."
Pour y parvenir, Deila a des idées bien claires. “Nous avons un plan très clair pour améliorer le club. Il s’agit ensuite de savoir si nous avons les moyens financiers de le faire. Et si nous n’en avons pas, de prendre des décisions et de tirer le meilleur parti de l’argent dont nous disposons. Ce que nous avons très bien fait cette saison. Nous avons économisé deux à trois millions d’euros en salaires. Nous avons vendu des joueurs pour des prix plus importants qu’escompté, compte tenu de leur situation. Nous avons fait le ménage dans tous les contrats. Enfin, nous avons créé une atmosphère et une culture qui sont tout à fait satisfaisantes. Et maintenant, nous essayons d’améliorer le personnel. Le plan est aussi d’améliorer un peu plus les installations en créant, par exemple, une salle de stretching à Sclessin. Ce sont de petites choses qui peuvent nous permettre d’améliorer le développement de nos joueurs.”

L’argent, plus que jamais le nerf de la guerre
De tous les clubs du giron de 777 Partners, celui qui a le plus de chances de retrouver l’Europe dans un avenir proche, c’est le Standard. Deila en est très conscient et, dans un discours très mesuré, il met tout de même une certaine pression sur ses dirigeants ou, à tout le moins, il leur demande de se positionner quant au budget qui sera alloué à Fergal Harkin cet été pour apporter de la qualité à cet effectif. “Ai-je reçu des garanties financières ? Non, j’ai la garantie que les propriétaires veulent qu’on fasse mieux que cette saison. Mais rien en matière d’argent. Il faut que nous ayons un budget clair. Car, sans cela, comment nos cinq scouts sont-ils censés travailler ? Doivent-ils chercher des joueurs pour 10 M €, 3 M € ou 0 €. C’est un travail totalement différent et qui prend énormément d’énergie. Sans budget défini, il est impossible de planifier l’avenir.”