La chronique de Christophe Franken : et si l’Union remportait l’Europa League ?
On se réjouit déjà d’être le 9 mars pour suivre les Saint-Gillois dans la suite de leur Coupe d’Europe.
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Publié le 30-01-2023 à 16h14
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On l’admet d’entrée : notre titre est volontairement provocateur. Il y a pile un an, nous écrivions dans cette même rubrique que l’Union risquait de nous faire perdre des points au ranking UEFA. Parce qu’on craignait une saignée dans le noyau qui allait finir vice-champion de Belgique quatre mois plus tard. On se trompait et on avait déjà présenté nos excuses aux Saint-Gillois il y a quelques semaines.
L’Union va-t-elle remporter l’Europa League le 31 mai prochain à Budapest ? On sait que c’est pratiquement impossible avec des équipes comme Arsenal, Barcelone, Manchester United, la Juventus et l’Ajax encore en lice. Mais l’Union est l’équipe belge qu’on attend le plus dans cette seconde partie des Coupes d’Europe. Le Club Brugeois ne donne pas beaucoup de signes encourageants avant son historique huitième de finale contre Benfica, Anderlecht (face à Ludogorets) non plus à un niveau bien plus bas. Et on ne sait pas trop ce qu’il faut penser de Gand (contre Qarabag), une équipe quasi illisible.
Le 9 mars, l’Union, par contre, sera attendue en huitième de finale de l’Europa League (elle est dispensée des seizièmes). On se réjouit d’avoir le tirage et on n’aimerait pas être le club qui devra sortir les Saint-Gillois sur deux matchs. Les Bruxellois sont encore plus forts que l’an passé. Ce qui semblait impossible est arrivé : conserver la dynamique malgré le départ de plusieurs cadres (Nielsen, Undav). La traversée de l’Atlantique de Vanzeir ne tracasse même pas vraiment. On retire des cartes mais le château ne s’écroule pas.
Les ultras de l’Union doivent comprendre l’importance du moment
Le recrutement est malin, bien entendu, mais il faut aussi souligner le travail exceptionnel de Geraerts. Il a réussi à conserver l’esprit collectif de Mazzù en ajoutant une palette tactique plus large. Samedi à Charleroi, l’Union a dominé les Zèbres pendant une partie du match comme un grand qui se déplace chez un petit. Les Saint-Gillois sont encore plus durs à battre parce qu’on ne sait pas trop à quoi s’attendre.
D’où cette question surprenante dans le titre. Battre l’Union ne sera simple pour personne cette saison, même pas pour les grosses cylindrées encore présentes dans cette Europa League. C’est juste dommage que l’esprit du Parc Duden ne puisse pas ajouter une difficulté supplémentaire à l’adversaire. On espère que le court chemin jusqu’au Parc Astrid ne brisera pas cette atmosphère porteuse. Il serait d’ailleurs triste que les ultras saint-gillois, fâchés de devoir se rendre dans le stade d’un rival, boycottent ce moment potentiellement historique.
On doit être honnête : on imagine encore difficilement le capitaine Teuma soulevant le trophée de l’Europa League. Mais on n’oserait quand même pas miser notre maison sur le fait que ça n’arrivera pas. Et créer ce petit doute, c’est déjà un fameux exploit quand, un moment, beaucoup ont cru que l’Union ferait du mal à notre ranking européen.