L'Union renverse Genk et signe une semaine presque parfaite
Malgré une première demi-heure très compliquée, l'Union a su remonter le leader sur sa pelouse (1-2).
Publié le 13-03-2023 à 06h43
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Peut-on espérer gagner chez le leader du championnat trois jours après un match européen et, surtout, après avoir passé une demi-nuit dans un aéroport à attendre que les ailes de l'avion dégèlent, en vain, avant de repartir bredouille dans son hôtel de la veille pour être au lit sur le coup de trois heures du matin? Jamais avare de surprise, l'Union Saint-Gilloise a répondu oui à cette improbable question, ce dimanche soir, en s'imposant 1-2 sur la pelouse de Genk.
Beaucoup se demandaient vers où se dirigeait le vice-champion, début mars, alors qu'il venait de perdre deux fois en Pro League puis de vivre une déception immense en loupant la finale de la Coupe de Belgique. Dix jours plus tard, la RUSG a effacé les doutes. En se remettant dans le bon sens contre Eupen (2-1), d'abord; en sortant un match plein chez le troisième de Bundesliga, ensuite (3-3); puis en rendant la monnaie de sa pièce à un Genk qui était venu s'imposer de façon peu méritoire au stade Marien 1-2 à l'aller. Oui, l'Union est toujours cette équipe protéiforme; capable de bien jouer à certains moments, mais aussi de souffrir à d'autres. Toutes ses semaines ne se ressemblent pas, mais elle sait digérer les coups durs comme à peu près personne d'autre en Belgique.
Et elle en a pris, des coups, ce dimanche, dans une première demi-heure où El Khannouss, Paintsil et Trésor l'ont percée encore et encore, la poussant à la limite à de nombreuses reprises. Après un premier but inscrit sur penalty pour une faute de bras de Van Der Heyden (24e), le Racing a cru assommer la RUSG lorsque Munoz plantait le 2-0 à la demi-heure au terme d'une superbe contre-attaque. C'était mérité, mais ce but était justement annulé pour un hors-jeu du Colombien (35e). L'Union semblait au bord du K-O et on se disait que ce n'était que partie remise. En réalité, le "momentum" genkois venait de passer. L'équipe de Karel Geraerts se réveillait pour piquer deux fois en cinq minutes avec un duo Adingra-Nieuwkoop qui profitait des largesses défensives de Munoz et Arteaga (1-1, 42et 1-2 44e).
À 5 points de Genk
La deuxième période était un long exercice de défense, pour la RUSG, dominée, mais dans la maîtrise. Contrairement à ce qui leur était arrivé jeudi en Ligue Europa, Burgess et sa défense tenaient le coup sans plus encaisser. Genk pensait avoir égalisé à la 73e sur un tête de Munoz, mais le VAR annulait justement ce but pour un bras de McKenzie. Rien ne pouvait arriver à cette Union. Là voilà à cinq points de Genk. Et elle peut toujours rêver grand.