Face à Berlin, l'Union veut éviter la passe de trois : “Jouer pour gagner mais sans partir à l'abordage”
L'Union jouera pour la troisième fois de la saison un duel aller-retour.
Publié le 15-03-2023 à 06h28
Éviter l’expression du “jamais deux sans trois”. Voilà l’objectif de l’Union lors du huitième finale retour de l’Europa League face à Berlin. Pour les hommes de Karel Geraerts, il s’agira du troisième duel aller-retour de la saison et les deux premiers ne se sont pas passés comme prévu : après la claque reçue à Glasgow en préliminaires de la Ligue des champions (2-0 à l'aller et 3-0 au retour), ils ont connu il y a peu une énorme déception lors de la demi-finale de Coupe de Belgique face à l’Antwerp (1-0 à l'aller puis 1-0 et 4-3 aux tirs au but au retour).
Comment attaquer cette rencontre pour ne pas connaître une troisième désillusion de suite ? Deux différences majeures sont à souligner par rapport aux matchs contre Glasgow et l’Antwerp, comme le rappelle Teddy Teuma : “C’est la première fois qu’on ne gagne pas à l’aller et qu’on joue le retour à domicile. Nous faisons donc face à une autre situation que dans le passé. Finalement, on peut se dire que ce n’est pas plus mal de ne pas avoir gagné à l’aller, car nous jouerons le retour pour le gagner et non pas pour essayer de conserver une certaine avance. Nous n’aurons pas en tête l’idée de défendre un résultat à tout prix comme face aux Rangers et contre l’Antwerp.”
“Nous n'aurons pas en tête l'idée de défendre un résultat à tout prix.”
Jeudi dernier, les sentiments étaient partagés après le match nul réalisé en terres berlinoises. Le 3-3 était-il une déception vu le déroulement des événements ou un bon résultat vu la qualité de l’adversaire ? Le fait que les buts à l’extérieur ne jouent plus de rôle permet une redistribution totale des cartes pour le retour. “C’est dommage de se dire qu’on marque trois buts à l’extérieur et qu’on commencera le match à 0-0, avance Anthony Moris. Mais le score du match aller ne doit de toute façon jamais trotter dans nos têtes. Nous n’y avons pas pensé à Glasgow ni à Anvers sinon nous aurions pris une casquette. Les matchs à élimination directe sont toujours particuliers. À nous d’être aussi efficaces qu’au match aller.”
Mieux utiliser le ballon
Une efficacité qu’il faudra combiner avec une meilleure utilisation du ballon qu’à l’aller. À Berlin, l’Union a souffert en première période en ne réussissant à sortir de sa partie de terrain qu’à de trop rares occasions. “En l’absence de Teuma, Lapoussin devait réussir à conserver le ballon, mais cela n’a pas été assez souvent le cas, se souvient Swann Borsellino qui était en Allemagne pour commenter la rencontre. L’Union avait été très vite étouffée par Berlin. On a vu que même s’il n’est pas dans la forme de sa vie, Teuma apporte un vrai plus dans les phases avec ballon. S’il peut tenir sa place jeudi, il sera plus facile de faire mal en transition. Et l’objectif sera aussi de mieux utiliser le ballon pour moins concéder de phases arrêtées qui sont l’une des grandes forces des Allemands.”
Dans le même temps, il sera important d’utiliser l’expérience des douloureuses éliminations face aux Rangers et l’Antwerp. En Écosse, l’Union n’avait pas osé jouer son jeu comme cela avait été le cas lors de la manche aller. À Anvers, les Bruxellois avaient changé d’approche tactique en renforçant le milieu de terrain et en acceptant de souffrir sans le ballon. “Il faut évacuer des têtes la défaite contre les Rangers, car le contexte n’était pas le même, analyse Borsellino. Il s’agissait d’une élimination en Ligue des champions dans un endroit mythique du football. Et à l’échelle européenne, l’Union n’est plus la même équipe depuis lors. Quant à l’Antwerp, c’était objectivement un bon adversaire. Jeudi, tout se jouera sur un match, donc l’Union a tout intérêt à jouer comme elle sait le faire sans mettre en place des plans particuliers liés à l’adversaire ou au contexte du match. Il n’y a pas de calcul à faire : si tu gagnes, tu passes.”
Quitte à passer via des prolongations ou même une séance de tirs au but qui n’avait pas souri à l’Union et en particulier à Teddy Teuma, dernier tireur malheureux face à l'Antwerp début mars. “Je prendrai mes responsabilités s’il le faut, sourit le capitaine unioniste. À Glasgow et à l’Antwerp, nous avons appris qu’il faut être prêt à chaque moment et que tout peut se jouer sur des détails. Il faudra jouer ce match pour le gagner, mais sans partir à l’abordage à tout prix.”