Qui est Toulouse, le très ambitieux adversaire européen de l’Union : “Le Président rêve des quarts de finale, voire plus”
L’Union accueille Toulouse jeudi soir au Lotto Park.
- Publié le 19-09-2023 à 14h12
:focal(2960x850:2970x840)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WCWDMLK5P5EA7KF7QS4HPWQ6ZI.jpg)
C’est un début de saison paradoxal que vit Toulouse, le prochain adversaire de l’Union Saint-Gilloise sur la scène européenne. Après cinq rencontres de championnat, les Toulousains ne comptent qu’une seule victoire (face à Nantes) malgré un fond de jeu positif. Cela a encore été le cas ce dimanche lors du bon match nul accroché à Marseille (0-0) qui aurait même pu se transformer en victoire avec un peu plus d’efficacité en fin de rencontre. “Tout le monde prédisait une descente en fin de saison car Toulouse a perdu beaucoup de cadres cet été, analyse Hugues Sionis, suiveur du club pour le journal L’Équipe. Au total, c’est presque un onze de base qui est parti dont le gardien, le capitaine ainsi que l’entraîneur Philippe Montanier. Le début de saison est chaotique, mais il faut laisser du temps au nouveau coach pour trouver le bon système et pour que la mayonnaise prenne entre les joueurs.”
Toulouse veut aller de l'avant en imposant son jeu."
Carles Martinez Novell n’est pas un tout nouveau visage du côté de Toulouse. L’actuel entraîneur du club était l’adjoint de Montanier la saison dernière et a gardé la même philosophie de jeu mise en place par l’ancien coach du Standard. “Novell veut que son équipe ait le ballon le plus souvent, explique Sionis même si cela a été loin d’être le cas face à Marseille ou encore contre le Paris Saint-Germain. Il veut aller de l’avant en imposant son jeu et en subissant le moins possible. Lors de la deuxième journée de championnat contre le PSG, Toulouse n’a par exemple pas refusé de jouer et a continué à aller de l’avant quand l’équipe était menée pour finir par égaliser en toute fin de match.”

Cette philosophie offensive a toutefois ses limites. Comme l’Union l’a vécu samedi face à Genk, Toulouse s’ouvre à des contre-attaques dangereuses qui peuvent mettre en péril l’équipe quand elle se livre trop dans la partie adverse. “D’autant que la défense toulousaine n’est pas infaillible, continue Hugues Sionis. Sur les phases de transition, la défense peut se prendre des buts car elle n’est pas très rapide. L’équipe est disciplinée et intelligente car elle sait quand attaquer ou non. Mais elle voit parfois son adversaire la prendre à son propre jeu : avec Toulouse, l’équipe qui gagne la bataille de la possession gagne souvent la rencontre.”
Le retour d’un ancien de Pro League
Jeudi soir, un ancien joueur de Pro League va faire son retour sur nos pelouses quelques semaines après avoir quitté la Belgique : le 1er septembre, à la surprise générale, Aron Donnum quittait la Standard où il était capitaine pour signer un contrat de cinq ans chez les Violets. Un transfert qui aura laissé un grand vide en bord de Meuse mais qui aura ramené 4,5 millions d’euros plus deux millions d’euros de bonus dans les caisses liégeoises. “C’est quelqu’un en qui Toulouse croit beaucoup et qui est le plus gros transfert de l’histoire récente du club. Pour le reste, l’Union devra faire attention au jeune attaquant Thijs Dallinga qui est capable de faire mal à la défense belge si elle lui laisse des espaces. L’homme en forme est Zakaria Aboukhlal, un ailier droit déjà auteur de trois buts cette saison. C’est le leader offensif sur lequel Toulouse s’appuie à tel point que le jeu penche beaucoup plus à droite qu’à gauche. Enfin, le danger peut aussi venir du grand costaud Logan Costa qui sait être efficace sur les coups de pied arrêtés.”
Sans oublier la belle surprise nommée Guillaume Restes : gardien de la réserve en D5 la saison dernière, l’homme de 18 ans est la grande révélation toulousaine depuis le début de saison. Très fort sur sa ligne et avec un bon jeu au pied, Restes a d’ailleurs connu sa première sélection avec les U21 français de Thierry Henry durant la trêve.
"Le Président veut la victoire et rien d'autre face à l'Union."
Qualifié en Europa League grâce à sa victoire en finale de Coupe de France, Toulouse ne compte pas faire de la figuration dans cette compétition. Son Président Damien Comolli est très ambitieux lui qui n’a pas hésité à virer Philippe Montanier en fin de saison dernière quand Toulouse a fini douzième au lieu de dixième, l’objectif initial, pour son retour en Ligue 1… “Comolli veut la victoire et rien d’autre face à l’Union, conclut Hugues Sionis. Il veut sortir des poules et aller le plus loin possible, c’est-à-dire en quart de finale, voire en demi ou en finale. Liverpool ne lui fait par exemple pas peur et il sait que les deux autres adversaires sont jouables. Même si je ne suis pas sûr que beaucoup de gens à Toulouse connaissent des joueurs du groupe de l’Union…”
