Totalement dépassés, les Brugeois ont encore sombré
Bruges s’enfonce dans la nuit... Parker ne devrait pas s’en relever, pour laisser sa place à Schreuder.
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Publié le 08-03-2023 à 06h46
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Et dire que 175 jours plus tôt, ils avaient quitté le Portugal le sourire aux lèvres, avec l’envie et le droit de rêver plus grand après un succès historique sur la pelouse de Porto (0-4).
Ce premier voyage en terre portugaise avait fait naître un fol espoir concrétisé par cette qualification pour les huitièmes de finale chassée depuis tant d’années par le Club Bruges. Lisbonne restera comme le terminus de ses illusions européennes. Mais peut-être pas de sa chute actuelle après une nouvelle claque qui fait très mal après celle reçue à Ostende. Le tout sans donner l’impression d’avoir envie de se révolter pour ne pas sombrer. Ce qui est encore plus inquiétant.
La lumière de la Ligue des champions s’est éteinte au stade de la Luz dans une ambiance assez formidable. Carl Hoefkens n’a pas appuyé sur l’interrupteur avant de servir de fusible même si Scott Parker donne l’impression de marcher dans le noir en se cognant contre les murs. La faute à ses expérimentations et ses choix aussi hasardeux que lui peut-être élégant. C’est dire… Et qui devraient précipiter son remplacement par un certain Alfred Schreuder qui va devoir rallumer la lumière très vite pour sortir ce Bruges de la nuit noire.
Le Benfica actuel n’est pas le Porto de septembre mais ce Bruges-là n’a plus vraiment grand-chose à voir avec cette formation conquérante, surprenante, enthousiasmante de l’automne. Le Club n’a d’ailleurs jamais fait illusion. Parce qu’il n’en avait tout simplement pas les moyens, ni le talent. L’aller l’avait rappelé, le retour n’a fait que le confirmer.
Tout aurait pu aller encore plus vite si Joao Mario n’avait pas vu son but refusé pour un hors-jeu au bout de 72 secondes sur une inspiration délicieuse qui a donné le ton de la soirée. Le sauvetage de Meijer sur sa ligne (20e) n’a fait que retarder l’inéluctable face au tourbillon adverse. Une symphonie collective à la clarté portée par des solistes de premier ordre. Il y a Joao Mario donc.
Il y a Rafa Silva aussi juste dans ses déplacements que par sa technique qui lui a permis d’ouvrir le score alors qu’il était seul face à cinq Brugeois (38e). Il y a ce Ramos buteur au talent protéiforme, capable de marquer en éliminant trois adversaires dans la surface (45e+2), ou en faisant apprécier son placement pour mieux se jouer du marquage élastique de Sylla (57e) qui a encore étalé sa naïveté en coûtant aux siens un penalty transformé par Joao Mario (71e). Et il y a eu Neres pour finir (77e). Face à un Mignolet démuni qui n’a fait aucun arrêt… Comme Vlachodimos, impuissant sur le bijou de Meijer qui a joliment sauvé l’honneur.
À l’heure du bilan, il faut retenir la première partie de l’aventure et cette présence en huitièmes de finale qui ne doit pas être banalisée puisque seul La Gantoise était parvenue à se hisser à ce stade de la compétition. Et se faire sortir par une équipe qui possède avec Naples l’une des plus belles expressions collectives du continent n’a rien d’infamant.
Reste que les Brugeois quittent la Ligue des champions en étant loin d’être certains de pouvoir vite y revenir vu leur dynamique actuelle qui les plombe. Et qui les met sous une drôle de pression avant de recevoir le Standard ce dimanche : celle de tout perdre après avoir tout gagné.