Messi : en mission avec l’Argentine, en démission avec le PSG
L'autre regard de Miguel Tasso.
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Publié le 10-03-2023 à 08h03
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Mais comment expliquer ces déroutes successives du PSG en Ligue des champions ? Objectivement, on ne peut mettre en doute la qualité d’un noyau XXL, véritable constellation d’étoiles plus ou moins filantes. Non, à l’évidence le problème est ailleurs. Pour gagner sur la scène européenne, une collection de figurines Panini ne suffit pas. Il faut un team spirit particulier. Armée de mercenaires, Paris n’a pas réussi à créer cet ADN fait maison. L’exemple de Leo Messi est flagrant.
Depuis son arrivée au Parc, le septuple Ballon d’or n’a jamais été à la hauteur de son talent. Il a certes distillé, ici ou là, quelques éclairs de génie. Mais on n’a jamais retrouvé le Messi passe-muraille du Barça ou, mieux encore, le Messi “comandante” de la sélection argentine.
Lors du Mondial du Qatar, voici trois mois à peine, Leo faisait feu de tout bois. On le sentait motivé, à la tête d’un vrai projet. Il était en mission. Face au Bayern, mercredi, il a promené son indolence sur la pelouse. Un peu comme s’il n’était pas réellement concerné. Il était en démission. Messi se sent-il vraiment Parisien ? Sait-il même prononcer quelques phrases dans la langue de Voltaire ? Et le même constat vaut, bien sûr, pour d’autres stars, genre Neymar. Pour conquérir l’Europe, le PSG ne peut pas s’appuyer sur une addition d’individualités réunies pour toucher des dividendes. Une équipe de foot, ce n’est pas une Sicav. Reste à savoir si l’Émir du Qatar en est conscient…