Le PSG en plein doute : les entraîneurs changent, pas les maux

Onze victoires en douze matchs toutes compétitions confondues : le début d’exercice était presque parfait, même si le partage face à Monaco avait laissé entrevoir des failles. Celles-ci se sont faites de plus en plus visibles avec le temps, notamment en Ligue des champions où les prestations contre Benfica n’ont pas été suffisamment convaincantes pour éviter la deuxième place du groupe.

L’après-Coupe du monde difficile à digérer

Avec la perspective du Mondial qatari au mois de novembre, le PSG pouvait compter sur des joueurs motivés à l’idée de se mettre au diapason physiquement, même si cela pouvait sembler être le cas dans un but purement égoïste. Depuis le retour du Qatar, le peu de certitudes du PSG s’est écroulé. En 2023, le club parisien a disputé quatre rencontres de Ligue 1 et n’en a remportée qu’une : face à Angers, dernier. Pour le reste ? Deux défaites dans les matchs au sommet (à Rennes, 4e, et à Lens, 2e) et un petit point pris face à Reims ce dimanche en prenant un but dans le temps additionnel.

Car oui, si Reims est sur une série fantastique de douze matchs sans défaite avec Will Still, le PSG a de nouveau prouvé ses carences. Après le match, Yunis Abdelhamid, défenseur de Reims, n’y est pas allé de main morte concernant le fameux trio MNM : “Ils font l’effort de presser un petit peu, mais à partir du moment où on passait ce premier rideau, ils ne participent plus aux tâches défensives. On a travaillé sur cela.”

Pour la première fois alignés ensemble depuis le Mondial, Messi, Neymar et Mbappé n’ont pas convaincu, loin de là. Après la rencontre, Christophe Galtier a reconnu de nombreux manquements au sein de son équipe. “Notre première période a été soporifique, pas de rythme, pas d’intensité, on a été rapidement coupé en deux”, disait-il au micro d’Amazon. Si le trio n’était pas spécifiquement mentionné, ils font très certainement partie de cette équation.

L’arrière-garde pas sereine

Il n’y a pas qu’en attaque où le bât blesse, derrière aussi, les problèmes subsistent. Quand on mène et qu’il ne reste pas beaucoup de temps, il faut surtout veiller à ne pas prendre de but et jouer simple. Le PSG n’a pas su le faire, comme l’a prouvé l’égalisation adverse. Après une bête perte de balle, Balogun a pu être parfaitement lancé vers l’avant où sa vitesse largement supérieure à celle de Marquinhos et Ramos lui a laissé le champ libre pour se retrouver seul face à Donnarumma. “Prendre un but à la 94e avec les joueurs d’expérience qu’on a… c’est très dommageable sur le plan comptable et très surprenant vu l’expérience sur le terrain à ce moment-là”, a expliqué Galtier après la rencontre en conférence de presse.

Avec des matchs tous les trois jours au programme les prochaines semaines, le temps des réflexions et de l’analyse manqueront peut-être aux Parisiens. “Il y aura des décisions à prendre pour recréer de la concurrence. On est tombés dans une zone de confort, il va falloir se secouer”, a annoncé leur entraîneur.

À seulement deux semaines du huitième de finale aller de la Ligue des champions face au Bayern, le timing est bien serré pour ne pas connaître une nouvelle désillusion qui porterait un (nouveau) coup très dur au projet parisien.