Le Qatar, Elon Musk ou Ratcliffe : l’avenir de Manchester United se joue maintenant
Les candidats au rachat du club ont jusqu’à ce vendredi pour se manifester avec un projet.
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Publié le 16-02-2023 à 16h41
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Une partie de la saison de Manchester United se joue ce jeudi soir à Barcelone, dans un choc qui sent plutôt bon la Ligue des champions que l’Europa League. Les précédentes confrontations entre les deux géants anglais et espagnol se sont d’ailleurs toutes disputées dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
On se souvient notamment des finales de 2009 et 2011, toutes deux remportées par le Barça. Et plus récemment du quart de finale de 2019 qui avait aussi souri aux Catalans. Beaucoup de fans ont d’ailleurs encore la date du match aller à Old Trafford en tête. Pas pour le score en désavantage des Red Devils (0-1), mais parce qu’il s’agit de la dernière fois que le copropriétaire Joel Glazer a assisté à un match de son club.
À l’instar de son frère Avram, qui est réapparu dans les tribunes en tout début de saison après trois ans d’absence, Joel Glazer a souvent semblé en déconnexion totale avec la réalité du club contrôlé en majorité par sa famille depuis 2005. Au cours des dernières années, les supporters ont d’ailleurs souvent réclamé leur départ.
La cause ? Tantôt les résultats, tantôt la politique sportive. Et souvent l’utilisation du club par les frères Glazer comme une immense vache à lait… qu’elle ne cesse de traire. L’été dernier, le blog spécialisé Swiss Ramble publiait plusieurs chiffres montrant que la richissime famille américaine s’était versé plus de dividendes que tout autre propriétaire de club en Premier League.
Jusqu’à présent, les frères Glazer ont résisté aux différentes vagues de protestation. Mais même si le club se porte actuellement mieux sportivement (3e en championnat), le souhait des fans pourrait bientôt enfin être exaucé. Afin d’améliorer la croissance sportive du club, la direction a en effet annoncé le 21 novembre qu’il “envisagerait toutes les alternatives stratégiques, y compris un nouvel investissement dans le club, une vente ou d’autres transactions”.
Joel et Avram Glazer ont ainsi fixé la date du 17 février comme deadline pour que les candidats intéressés par une prise de contrôle totale ou partielle de United puissent déposer un dossier présentant leur stratégie. Et plusieurs pistes très sérieuses ont déjà fuité, même s’il se murmure aussi que les frères seraient prêts à racheter les parts de leurs quatre frères et sœurs qui siègent au conseil d’administration afin de renforcer leur position.
Le Qatar en pôle
L’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, serait prêt à proposer plus de 5 milliards de dollars, selon The Guardian, même si la famille Glazer voudrait près de 6 milliards de dollars. L’idée du cheikh, déjà propriétaire du PSG, est d’être épaulé par un groupement de plusieurs fonds privés afin que l’UEFA, qui interdit deux clubs qui évoluent dans la même compétition d’être détenu par le même propriétaire, ne puisse empêcher le rachat de Manchester United.
Une autre piste mène au milliardaire américain Elon Musk. Le patron de Tesla et désormais de Twitter n’a jamais caché son amour pour Manchester United. Le Daily Mail avançait ainsi que le magnat réfléchissait à déposer sa candidature en s’associant avec d’autres investisseurs. Un peu à l’image de ce qu’a réalisé Todd Boehly avec Chelsea.
Cette option semble toutefois moins sérieuse que celle de Jim Ratcliffe, le seul acheteur potentiel à avoir déclaré publiquement son intérêt. L’homme d’affaires britannique de 70 ans, fan du club depuis son enfance, avait exprimé sa volonté aux frères Glazer dès le mois d’août. Amoureux de sport, Jim Ratcliffe possède déjà l’équipe cycliste Ineos Grenadiers ainsi que le club français de l’OGC Nice.