Dix-sept mille spectateurs se délectèrent de ce match de propagande riche en buts, en suspense et en fair-play.
Pour sa deuxième campagne parmi l’élite, le FC Seraing épate tout son monde. Il est vrai que l’équipe du Pairay possède du talent dans toutes les lignes. Son mentor, Georges Heylens, est rapidement parvenu à lier la sauce rouge et noire si bien qu’à la trêve hivernale, Rupcic et ses petits copains tutoient carrément le Top 5 !
À quatre journées de la fin, Seraing précède même de deux longueurs le champion sortant, le Standard, qu’il s’apprête à recevoir devant la foule des grands jours. A Sclessin où Léon Semmeling a pris depuis peu le relais de Raymond Goethals suite à l’Affaire Waterschei révélée un mois plus tôt, on fait en sorte de finir l’exercice en ordre utile même si la lutte pour le titre semble se circonscrire désormais entre Beveren et Anderlecht.
À la veille de s’affronter dans ce derby principautaire, les deux protagonistes ont trébuché de concert. Seraing s’est incliné à l’Antwerp (3-1, but de Claesen) et le Standard s’est fait surprendre à domicile face à Courtrai (0-3).
Qu’à cela ne tienne, l’affiche a de quoi remplir à ras bord les travées du Pairay qu’il vaut mieux de rallier à pied en la circonstance.
Voir notamment à l’œuvre des virtuoses patentés (Bertelsen, Oblitas, Tahamata…) et des tireurs d’élite (Claesen, Bocandé, Hrubesch…), cela n’arrive pas tous les dimanches. Et tant pis pour les retardataires car le match démarre pied au plancher. Ce sont les visiteurs qui dégainent en premier. Gründel centre pour Hrubesch qui remet promptement dans les pieds de Plessers. L’envoi tout en puissance du Limbourgeois est tout simplement imparable (0-1).
Il en faut plus pour déstabiliser les joueurs locaux. Seraing s’arroge même le droit de prendre carrément position dans la portion de terrain adverse. Bertelsen et Bocandé en profitent pour tenter leur chance mais Preud’homme rassure ses défenseurs.
Ce feu nourri finit pourtant par payer. Cremasco sollicite son compère Bernardi dont la vista lui permet d’analyser la situation en une fraction de seconde. Il y a assez d’espace que pour armer une frappe au ras du sol et du piquet. C’est un partout.
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