Après quatre nuls, l’Allemagne doit se relever face à l’Italie en Ligue des Nations
En grand manque d’inspiration après quatre partages consécutifs, la Mannschaft doit trouver une solution.
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- Publié le 14-06-2022 à 07h39
- Mis à jour le 14-06-2022 à 13h09
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Une écrasante domination du ballon (66 % de possession contre l’Italie et la Hongrie, 61 % face à l’Angleterre), mais une totale incapacité à créer le danger. Voilà comment résumer l’état de forme de l’Allemagne depuis le début de ce mois de juin.
Alors qu’elle nous a habitués à des scores de jeux vidéo (en 2021 : 7-1 contre la Lettonie, 6-0 contre l’Arménie, 9-0 contre le Liechtenstein ou 0-4 en Islande et en Macédoine du Nord), la Mannschaft se retrouve en totale panne offensive dans cette Ligue des nations. Elle vient ainsi d’enchaîner quatre partages sur le même score (1-1), en comptant le match amical du 29 mars face aux Pays-Bas. Une première dans l’histoire du football allemand.
"Nous n'avons pas encore perdu de match", relativise Hansi Flick, qui a repris le flambeau de Joachim Löw depuis l'Euro. "Mais nous espérions plus de ces quatre derniers matchs. Je n'aime pas ça parce que je veux toujours gagner. Je pensais pourtant que nous avions fait un peu plus de progrès que cela dans le développement de l'équipe."
Le sélectionneur allemand a pourtant fait pas mal d’essais pour tenter de trouver des solutions. Lors du premier match face à l’Italie, il a fait confiance au trio du Bayern Sané-Gnabry-Müller pour épauler Werner en attaque. Il a ensuite testé Havertz et Musiala contre l’Angleterre, tout en optant pour une défense à trois. Il a repris son 4-2-3-1 samedi en Hongrie tout en combinant l’expérience et la jeunesse en attaque. Sans plus de réussite.
À Budapest, son équipe n'a cadré qu'une seule fois, alors que Manuel Neuer a dû s'employer à de nombreuses reprises (six arrêts) pour éviter la défaite. "Nous avons peut-être manqué de créativité et de vigueur, mais nous avons montré la bonne attitude à chaque match", positive le gardien allemand. "Notre faim et notre motivation sont là."
C'est bien là que se trouve le problème. Les Allemands en veulent, mais ils n'y arrivent plus, tel un écrivain qui ne parvient pas à rédiger la moindre ligne devant sa page blanche. "Nous devons encore mieux mettre en œuvre notre idée de jeu et provoquer des contres", estime Hansi Flick. "Notre attaque ne manque pas de direction, mais plutôt de détermination et de volonté absolue d'en finir. Cela demande de la conviction, mais aussi de la fraîcheur. Et après une si longue saison, ce n'est pas toujours facile."
Face à une équipe d'Italie qui se cherche, elle aussi, un nouveau cycle vertueux avec un groupe rajeuni, la Mannschaft aura une dernière occasion de réaccorder correctement ses instruments. "Nous voulons obtenir les trois points et le sentiment d'accomplissement à la fin", se motive Manuel Neuer.
"On veut stresser l'adversaire, le mettre sous pression, annonce Hansi Flick. Notre jeu de transition doit s'améliorer ; c'est là que nous nous concentrerons."
Dans ce groupe composé avec l’Angleterre et la Hongrie, les Allemands n’ont en tout cas plus droit à l’erreur s’ils veulent rejoindre le Final Four. Un succès italien les repousserait déjà à cinq points de la première place, alors qu’il ne restera que deux rencontres à négocier en septembre.