Portugal: la défense comme certitude
À l’heure d’affronter l’Espagne, la Seleção peut compter sur une solidité retrouvée.
- Publié le 27-09-2022 à 13h02
- Mis à jour le 28-09-2022 à 18h10
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Les tournois se succèdent mais le constat reste le même en feuilletant les albums Panini, années après années : le Portugal dispose d’une densité de noyau assez incroyable. La réflexion saute tout de suite aux yeux dans le secteur offensif où les places sont chères entre Cristiano Ronaldo, Bruno Fernandes, Bernardo Silva, Diogo Jota, Rafael Leao ou André Silva.
Pourtant, c’est sans doute défensivement que l’équipe se montre la plus impressionnante en ayant gardé le zéro à l’occasion de trois des quatre derniers matchs face à des adversaires comme la Suisse ou la République tchèque. Un ratio identique à celui de la phase à élimination directe de l’Euro 2016 où les hommes de Fernando Santos s’étaient appuyés sur une solidité à toute épreuve pour soulever le trophée.
Contre l’Espagne, l’arrière-garde sera toutefois privée de son capitaine Pepe, qui a quitté le groupe suite à des soucis physiques. À 39 ans, celui qui évolue au FC Porto est toujours un taulier de la sélection et n’a rien perdu de sa faculté à faire passer un mauvais moment aux attaquants adverses. Mais à l’image du secteur offensif, Fernando Santos a de quoi voir venir à l’heure de devoir remplacer un cadre.
Remis de ses blessures musculaires, Ruben Dias apporte à nouveau son intransigeance face aux adversaires plus vivaces. Il pourra compter sur la présence de Danilo à ses côtés. S’il a été formé comme milieu de terrain, le joueur du PSG est redescendu d’un cran en sélection et profite de ce repositionnement pour s’imposer comme leader : il n’a pas manqué un seul match en 2022. Avec des milieux besogneux comme William Carvalho ou Ruben Neves devant eux, prendre le Portugal à défaut dans l’axe ne sera pas facile
Pourtant, le bloc équipe n’est pas sans faille. L’été passé, lors de l’Euro, l’Allemagne ne s’était pas privée d’appuyer là où ça fait mal : dans le dos des arrières latéraux. Le Portugal était reparti avec quatre buts dans les valises. Le casting sur les flancs a beau rendre jaloux Roberto Martinez avec des noms comme Nuno Mendes, Joao Cancelo, Raphael Guerreiro, Diego Dalot ou Nelson Semedo, ces profils sont irrémédiablement attirés vers l’offensive et laissent de l’espace derrière.
Les deux buts encaissés en Ligue des nations viennent d’ailleurs de ce secteur. Au match aller contre l’Espagne, Sarabia n’avait cessé de cibler la zone, en profitant pour servir Morata sur un plateau pour l’ouverture du score face à une défense prise en sandwich. C’est l’inconvénient majeur des Panini.