Le Portugal doit régler le cas Ronaldo
La défaite face à l’Espagne a une nouvelle fois mis en exergue la méforme du quintuple Ballon d’or.
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- Publié le 28-09-2022 à 18h10
- Mis à jour le 29-09-2022 à 15h13
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Pas de Final Four, à quelques minutes près, pour l'équipe de Fernando Santos qui a longtemps dominé l'Espagne, mais a oublié de conclure ses actions. "Nous devons maintenir notre schéma de jeu, quel que soit l'adversaire. Et nous l'avons fait pendant longtemps. Nous avons eu de bons moments, nous avons bien déplacé le ballon, bien attaqué. L'équipe était plus haute, et puis nous nous sommes effondrés", peste le sélectionneur, qui a laissé la Roja prendre l'ascendant et faire la différence (0-1) en toute fin de rencontre.
Le jeu proposé par la Seleção était intéressant, comme dans le beau succès trois jours plus tôt en République tchèque (0-4). Il a toutefois manqué ce petit quelque chose que les exploits de Cristiano Ronaldo amenaient par le passé. L’homme aux 117 buts avec le Portugal a passé les 180 minutes de ce rassemblement sans marquer, malgré au moins quatre vraies opportunités, dont deux contre l’Espagne.
"Ronaldo marque généralement, il ne l'a pas fait cette fois-ci. C'est le football. Normalement, nous nous attendons à ce que cela se produise et ça n'a pas été le cas", a réagi Fernando Santos, qui n'a pas osé mettre son capitaine sur le banc, malgré les demandes, notamment émanant de la presse portugaise et du quotidien A Bola, qui titrait "Moins de Ronaldo, plus de Portugal", lundi matin.
À 37 ans, Ronaldo semble être arrivé dans le premier vrai creux de sa carrière. Déjà l’ombre de lui-même avec Manchester United (1 but en 8 matchs), CR7 confirme le début de son inévitable déclin, malgré le confort et la confiance qui l’entourent en sélection.
Le peuple portugais ne manquera jamais de respect pour cette légende de son football. Mais beaucoup auraient aimé voir un attaquant au profil différent, avec plus de vitesse, évoluer à la pointe du 4-3-3. Certains, comme l’ancien international italien Antonio Cassano, sont même encore plus extrêmes.
"En ce moment, Cristiano devrait se rendre service et comprendre que s'il n'atteint pas un certain niveau, il devrait arrêter. Il a tout gagné, c'était un phénomène. Mais il faut arrêter", a-t-il osé dans le podcast Muschio Selvaggio.
Les critiques pleuvent, mais les défenseurs de CR7 sont toujours là. À commencer par sa sœur. "Les Portugais sont malades, mesquins, sans âme, stupides, ingrats. Il faut donner un coup de main à ceux qui ont toujours donné le leur pour le Portugal. Celui qui est assis s'appelle Cristiano Ronaldo et c'est juste le meilleur joueur du monde", a écrit Katia Aveiro sous la photo de son frère assis sur le terrain.
Nul doute que le joueur aura aussi à cœur de réagir, mais sur le terrain. Avec la volonté de briller pour sa dernière Coupe du monde et de régler lui-même le cas Ronaldo. D'autant qu'il compte bien poursuivre jusqu'à l'Euro 2024, au milieu de cette "équipe avec beaucoup de jeunes talents et un avenir extraordinaire", dixit CR7.
En attendant, ce sera à Fernando Santos de trancher au Qatar : persévérer avec lui dans le onze de base au risque de passer au travers, ou le lancer en seconde période. Comme le fait désormais Erik ten Hag à Manchester. À raison, puisqu’il reste sur quatre succès de suite en championnat dans cette configuration…