La France, là où tout a commencé pour les Red Flames

En 1976, la Belgique jouait son premier match officiel. C’était contre la France.

La France, là où tout a commencé pour les Red Flames
©Lucien Paulis

Ce jeudi, dans le New York Stadium de Rotherham, les Red Flames défient la France, pour le 19e affrontement entre les deux pays voisins, le premier dans un grand tournoi. Cette rencontre, si elle est évidemment très importante pour la suite dans ce groupe D, elle arrive 46 ans après le tout premier duel entre Belges et Françaises. À l’époque, cette première rencontre belgo-française a la particularité d’être le premier match officiel de l’Histoire de la sélection féminine. À Reims au stade Auguste Delaune, les Belges d’Albert Bers battent les Françaises, 1-2, avec un but de Rita Bultinck à la 10e pour égaliser (1-1), la Belgique s’imposant grâce à un own-goal de la capitaine française Ghislaine Royer Souef à la 51e.

Mais en fouillant dans les archives, on découvre que le lien entre Belges et Françaises a commencé bien plus tôt. Dans les années 1920, sans que ce soit reconnu officiellement, une équipe nationale belge est mise sur pied et affronte déjà la France au Vélodrome d’hiver de Bruxelles, connu aussi sous l’appellation Palais des Sports de Schaerbeek.

Vu la proximité géographique et comme la Belgique a grandi plus lentement que les voisines, les Françaises font partie des rivales favorites du groupe noir-jaune-rouge depuis le début. Seuls les Pays-Bas (28) et la Suisse (21) ont été nos adversaires plus réguliers.

En 1976, quand Albert Bers a mené ses Diablesses en Champagne-Ardenne, il pouvait lui aussi compter sur sa Tessa Wullaert en la personne de Marina Verdonck qui a fait les beaux jours du RW Dames Herentals alors que la Thibaut Courtois de l’époque, c’était Daniella Ottoy dont le parcours renseigne une carrière à Anderlecht, d’abord, à Wemmel D. 71 puis ensuite Brussel D. 71 avant de prendre l’appellation Anderlecht.

Cette première officielle avec l’équipe nationale arrive quelques années après l’instauration d’un championnat officiel. À ce moment-là, le Standard s’appelait St-Nicolas FC Liège, Anderlecht jouait sous le nom Wemmel D. 71 et le premier champion de Belgique dames était Astrio Begijnendijk (appelé désormais KSK Heist).

Et avant de voir les Flames sous un si beau jour, les joueuses n'ont pas toujours été autant choyées qu'aujourd'hui. Les conditions ont même mis des décennies avant de s'améliorer, Tessa Wullaert racontant qu'elle a dû évoluer avec un maillot bien trop grand pour elle à ses débuts. "Je me souviens avoir joué avec le maillot de Jan Ceulemans", sourit Carine Maus (55 ans, ancienne Anderlechtoise et internationale à 36 reprises). "On devait remonter les manches pour pouvoir jouer. Je me souviens qu'on avait fait un tournoi en Suisse. Pour le séjour et la compétition, on avait reçu une prime de 500 francs belges. À cette période, les cadets belges recevaient cette somme par jour. Mais nous, on était déjà contentes de recevoir quelque chose !"

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...