Marie Detruyer – Valesca Ampoorter, des profils dont les Red Flames avaient besoin
Ce mercredi, la Belgique affronte l’Angleterre pour remporter l’Arnold Clark Cup. Avec ces deux jeunes à la barre ?
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Publié le 21-02-2023 à 13h52 - Mis à jour le 21-02-2023 à 14h53
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Si la Belgique a brillé à l’Arnold Clark Cup, elle ne le doit pas qu’à sa capitaine, dont le sens du but est toujours aussi aiguisé, mais aussi aux jeunes propulsées dans ce groupe.
Tant contre l’Italie que face à la Corée du Sud, Marie Detruyer et Valesca Ampoorter ont saisi leur chance. Si on avait déjà pu voir la première contre la Slovaquie pour boucler 2022, Ampoorter a, elle, fait ses débuts contre les Asiatiques dimanche avec de belles choses à la clé. Plus que leur apport en zone de conclusion – Detruyer a inscrit le but d’ouverture jeudi dernier –, c’est leur profil et leur plus-value dans le milieu offensif qui sont intéressants à plus d’un titre pour Ives Serneels.
Pour être plus à l’initiative
Pour comprendre à quel point, il faut revenir sept mois en arrière et à l’Euro. Cet été, si Tessa Wullaert s’est montrée moins décisive (malgré un superbe assist pour Janice Cayman contre la France), c’est de par son repositionnement un cran plus bas, plutôt à la base des actions alors qu’elle est devenue un modèle du genre à la finition. Une situation nécessaire pour apporter de l’expérience et de la maîtrise là où la Belgique en manquait un peu. Un changement qui a du coup pénalisé la force de frappe des Flames dans le rectangle adverse et qui les a obligées à être dans la réaction plutôt qu’à l’initiative. Ce qu’elles ont brillamment réussi à l’époque. Mais désormais, la palette semble plus complète.
“Avec elles, on a finalement la tête tournée vers le goal adverse.”
Valesca Ampoorter et Marie Detruyer semblent, en effet, bâties pour relever ce défi à ce poste clé, à l’amorce des attaques. “Elles amènent cette capacité d’oser, de proposer sans cesse de la variété pour surprendre l’adversaire”, décrit Sara Yuceil qui a joué avec elles à OHL. “Il est important de ne pas toujours faire les mêmes courses. Dans le milieu, il faut parfois s’affirmer, oser, demander la balle et elles le font. En plus de leurs appels, elles ont un très bon toucher de balle et elles utilisent très bien leur corps pour se retourner notamment. Elles ont aussi cette capacité à aller vers l’avant. On joue pas mal vers l’arrière pour temporiser mais, avec elles, on a finalement la tête tournée vers le goal adverse. Ce qui était intéressant jeudi contre l’Italie, c’était la présence de Dhont et Janssens aux côtés de Detruyer et De Caigny en pointe. On avait donc trois jeunes qui se battaient en perte de balle avec leurs qualités techniques.”

Purs produits des Yellow Flames (équipes de jeunes de la Topsportschool de la VV), Detruyer et Ampoorter connaissent, à 19 ans, un début de parcours idéal pour les Flames. “Elles ont beaucoup de qualités qui apportent un plus dans le groupe”, commentait d’ailleurs dimanche soir Ives Serneels.
Des bonus que l’ancienne internationale leur reconnaît volontiers. “Ce sont des joueuses qui ont toujours été à l’écoute des remarques”, continue Yuceil. “Les associer avec Valesca en 8 et Marie en 10 peut vraiment donner quelque chose, car elles ont une bonne vision du jeu et savent comment réagir vu leurs automatismes. En match, avoir de profils différents est toutefois aussi une bonne chose. Marie Detruyer est une de ces joueuses qui sert le collectif, qui regarde et analyse les options. Elle aime se baser sur les qualités des autres.”
Avec les jeunes Delacauw (forfait depuis dimanche), Vanmechelen dans un autre style (U23) et Teulings (U23), on sent donc ce poste un peu plus fourni et étoffé pour les prochaines années. Peut-être leur faut-il un peu plus de volume physique comme on a pu le voir sur le but coréen où Ampoorter a été mise en difficulté quand il a fallu dégager et s’imposer face à la buteuse. “Mais tout n’est pas qu’une question de physique, le placement est aussi primordial. C’est avec l’expérience qu’elles affineront ça. Elles viennent de la Super League et elles ont joué deux nations qui disputeront la Coupe du monde, ce n’est pas rien.”