Laurens Vanthoor prêt pour le défi des 24H: "Longtemps que j’attends cette chance"
Pilote officiel Porsche, Laurens Vanthoor vise la victoire 41 ans après la dernière de Jacky Ickx.
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- Publié le 08-06-2023 à 07h29
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En cent ans et nonante éditions, ils ne sont que quatre Belges finalement à avoir réussi à s’imposer lors du grand double tour d’horloge sarthois : Jacky Ickx bien sûr à six reprises (1969, 1975, 1976, 1977, 1981 et 1982), Olivier Gendebien quatre fois (1958, 1960, 191 et 1962), mais aussi Paul Frère en 1960 et Lucien Bianchi en 1968. Le dernier succès d’un des nôtres remonte déjà à 41 ans. Hervé Regout, Bernard De Drijver, Didier Theys, Eric Van de Poele, Thierry Boutsen et Stoffel Vandoorne ont depuis échoué sur les deuxièmes ou troisièmes marches du podium absolu. Une longue attente à laquelle Laurens Vanthoor espère pouvoir mettre fin. Lauréat en GTE-Pro il y a cinq ans avec la Porsche rose “cochon”, le pilote de Zolder pilote cette année un des trois nouveaux protos 963 LMDh usine. Et pour fêter ses 75 ans, Porsche vise un vingtième succès.
”Un vieux rêve devient réalité, sourit Laurens. C’est un sentiment spécial de se retrouver ici avec cette marque, cette équipe Penske, un top équipage, tous les ingrédients sont réunis pour signer un top résultat. C’est la chance que j’attends depuis longtemps. J’ai consenti beaucoup de sacrifices. Je suis certainement le pilote le mieux préparé mentalement et physiquement. J’ai perdu six kilos lors des six derniers mois car dix kilos au Mans, c’est quatre dixièmes au tour. Je suis un régime alimentaire poussé et je sais au grain de riz près ce que je dois manger durant la course.”
"Je sais au grain de riz près ce que je dois manger durant la course."
Pas vraiment dans le coup pour la victoire depuis le début de saison en WEC, Porsche peut-elle réellement jouer devant au Mans ? “Nous ne partons pas favoris. À la régulière, sur un tour, nous ne sommes pas les plus rapides. Mais c’est 24h, il y a le nouveau système de voiture de sécurité un peu comme aux États-Unis. Si on reste en dehors des ennuis, on aura notre mot à dire. Ce n’est pas le plus rapide qui va gagner. Il faut tenir compte de la consommation car un tour en plus d’autonomie ici est un réel bonus, mais aussi de l’usure des pneus qui sont limités et devront tenir trois relais. Sur un double tour d’horloge, c’est souvent celui qui passe le moins de temps dans la pitlane qui décroche la timbale. On vise le sans-faute. J’ai confiance dans mon équipe et mes stratèges.”
"Si je gagne, ce sera le plus beau jour de ma vie après mon mariage et la naissance de ma fille."
Et quid des orages annoncés pour le week-end ? “On ne souhaite pas la pluie. La façon dont on use les gommes, l’utilisation des quatre roues motrices ne joueraient pas en notre faveur. Mais on ne choisit pas la météo et on fera avec.”
Alors 41 ans après le sixième et dernier succès de Jacky Ickx, un autre Belge va-t-il enfin remonter sur la plus haute marche du podium dimanche peu après 16h ? “C’est notre mission. Ce serait le plus beau jour de ma vie après mon mariage et la naissance de ma fille, conclut Laurens qui partagera le volant de la Porsche n°6 avec le Français Kevin Estre et l’Allemand de Nivelles, le déjà triple vainqueur André Lotterer.