Le Spielberg rêve d’un film fantastique
La Formule 1 espère redorer un blason trop argenté en ce moment.
Publié le 18-06-2015 à 17h12 - Mis à jour le 19-06-2015 à 12h19
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La Formule 1 espère redorer un blason trop argenté en ce moment. De retour au calendrier grâce au géant autrichien des boissons énergétiques qui a racheté l’ancien Ostereichring devenu Zeltweg puis A1 Ring avant d’être rebaptisé aujourd’hui Red Bull Ring, le rendez-vous de Spielberg est généralement l’un des plus sympas de la saison pour le public.
D’abord en raison du décor champêtre des montagnes de Styrie et de l’ambiance bon enfant régnant dans les campings avoisinants. Ici, ce sont déjà les vacances. Ensuite grâce à l’excellente visibilité que le spectateur, bien placé, peut avoir sur quasi l’intégralité de ce petit circuit où les écarts sont forcément toujours plus serrés qu’à Francorchamps ou à Suzuka.
Dès lors , les qualifications sont généralement fort disputées. Et l’an dernier, on avait assisté ici à une belle surprise, les Williams-Mercedes devançant les Flèches d’Argent avec une belle pole pour Felipe Massa et un podium pour Valtteri Bottas.
"La puissance de notre V6 Mercedes nous aide beaucoup ici avec les accélérations en montées", explique le petit Brésilien espérant cette année rivaliser avec les Ferrari. "Car les W06 sont intouchables."
On a encore pu le constater voici deux semaines au Canada où Lewis Hamilton et Nico Rosberg, qu’on désespère de voir lutter à la régulière avec son chef de file, ont devancé les monoplaces rouges de 45 secondes. "C’est vrai, mais Kimi a dû changer de stratégie après un tête-à-queue et Vettel s’est élancé du fond de grille", rappelle Toto Wolff. "On n’a pas encore vu le réel potentiel des Ferrari."
Exact. Ici, avec les pneus super tendres et grâce aux évolutions moteur étrennées à Montréal, Sebastian Vettel évoque pour la première fois la possibilité de lutter pour la pole. Ce serait fantastique…
Après quelques courses ennuyantes, la F1 doit reconquérir ses fans en proposant autre chose qu’une domination des Mercedes et un cavalier seul de Lewis Hamilton. Alors, en Autriche, on espère l’un ou l’autre exploit. De Nico Rosberg, des pilotes Ferrari ou Williams juste derrière, voire, pourquoi pas? de la Force India… Mercedes du dernier héros du Mans, Nico Hulkenberg.
Renault a, par contre, déjà tempéré les ardeurs et coupé les ailes de Red Bull et de Toro Rosso qui rouleront pourtant un peu à domicile. On doute toutefois que l’air pur du jardin autrichien soit suffisant pour booster les performances des Ricciardo, Sainz, Kvyat ou Max Verstappen. Sur le Red Bull Ring, ce sera une fois encore tous contre Mercedes et son king Hamilton, un pilote et une monoplace tellement fantastiques que leurs victoires en deviennent, hélas! quasi banales.
Alors, pour l’intérêt de la discipline, on ne souhaite qu’une chose : que le scénario du nouveau film de Spielberg ne soit pas encore écrit d’avance…