Formule 1: six kings pour une couronne
Cinq outsiders sont bien décidés à faire vaciller le favori Max Verstappen du trône de la F1.
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Publié le 03-03-2023 à 16h15 - Mis à jour le 04-03-2023 à 10h09
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À l’aube de cette nouvelle saison de F1 débutant dimanche à Bahreïn, ils sont dix à s’être déjà imposés en Grand Prix, soit la moitié d’un plateau constitué de trois débutants. Trois seulement ont déjà été sacrés : Lewis Hamilton bien sûr, mais aussi les deux doubles champions, Max Verstappen et Fernando Alonso.
Un Espagnol entamant, à 41 ans, sa vingtième saison au top du sport automobile avec toujours autant de motivation et de vitesse. S’il pourrait créer la surprise en remontant sur quelques podiums en début de saison avec Aston Martin, on doute toutefois que le “Matador” puisse viser cette année un troisième titre auprès duquel il est passé quelques fois.
Qui sont les réels candidats cette année à la succession du Néerlandais ? Sur le papier, ils sont six, les représentants des trois gros teams dominant la Formule 1. Évaluation des chances de chacun.
Max Verstappen (45 %)
C’est incontestablement encore et toujours le grand favori à sa propre succession. Vainqueur de quinze des 22 courses l’an dernier, Verstappen est une véritable bête de course, redoutable autant sur un tour en qualifs que sur la distance d’un GP. Le Néerlandais ne lâche jamais rien, en veut toujours plus et dispose sans doute avec la Red Bull RB19 de la meilleure arme du plateau. En totale confiance avec un team ne jurant que par lui, à maturité avec désormais très peu de déchet encore dans son pilotage, il est devenu quasi intouchable. Il faudra être très très fort pour en venir à bout. Si la fiabilité est au rendez-vous (et on ne voit pas pourquoi ce ne serait pas le cas), il faudra l’attaquer de toutes parts pour éventuellement l’énerver et le pousser à la faute, son principal point faible étant peut-être encore son orgueil.
Charles Leclerc (21 %)
On attend beaucoup cette année du vice-champion 2022. Si on lui en donne les moyens avec la SF23, Leclerc a prouvé l’an dernier qu’il était capable d’aller aussi vite et de se mesurer à Verstappen. Détenteur du plus grand nombre de pole positions l’an dernier, le Monégasque a aussi été le champion des points bêtement perdus. Cela doit changer cette année sous la houlette du nouveau boss français Fred Vasseur dont il est le protégé. Et qui a déjà commencé le nettoyage au sein de la Scuderia pour éviter de répéter les erreurs du passé, notamment au niveau de la stratégie et des “pitstops”. Le V6 de Maranello est paraît-il plus puissant et plus fiable. Si tout cela se confirme, Leclerc pourrait être un sacré rival pour Verstappen. Et devenir l’outsider numéro 1 dans la course au titre s’il ne se prend plus les pieds dans le tapis et se mettant trop de pression.
George Russell (15 %)
Pour sa première année chez Benz l’an dernier, au volant d’une monoplace mal née, Russell a réussi à rester calme, à faire preuve de régularité, à accumuler les podiums (8), à signer sa première victoire en F1 au Brésil, mais surtout à devancer, dans sa maison, son illustre équipier Lewis Hamilton battu 275 à 240 au championnat. Pas un mince exploit pour celui qui représente sans doute l’avenir de l’écurie. Gageons que cela a encore augmenté son capital confiance. Désormais, il ne doit déjà plus prouver qu’il mérite sa place. Il a déjà fait mieux que Valtteri Bottas. Il a aussi montré à Verstappen, notamment à Barcelone, qu’il n’avait pas peur de lui. Plus intelligent que la moyenne, il a l’étoffe d’un futur champion.
Lewis Hamilton (12 %)
Après sa première saison blanche en F1, sans le moindre succès, dominé par son nouvel équipier et dans l’incapacité d’évacuer sa frustration de fin 2021 et du “hold-up” d’Abu Dhabi, Lewis Hamilton entame 2023 l’esprit revanchard. Peut-il pour autant, à 38 ans, viser un huitième titre mondial ? Les avis sont partagés. Cela dépendra sans doute du niveau de sa Mercedes. S’il retrouve une “Flèche” aussi aiguisée que par le passé, on le voit assurément renouer avec la victoire. Son expérience suffira-t-elle toutefois pour venir à bout de la meute de jeunes loups affamés tournant autour de lui ? En fin de contrat, peut-il reprendre l’ascendant sur Verstappen, mais aussi sur Russell si la W14 fait oublier la maudite W13 lui ayant donné des maux de tête et de dos ? Ce n’est pas certain…
Carlos Sainz (5 %)
Capable d’aller aussi vite que Charles Leclerc sur un tour, auteur de fantastiques “remontadas”, l’Espagnol ne jouit étrangement pas de la même reconnaissance. Et il en souffre. L’arrivée de Fred Vasseur à la tête de la Scuderia à la place de Mattia Binotto qui l’avait engagé ne devrait pas inverser la tendance. Même s’il n’a pas signé un contrat de numéro 2 (il l’a rappelé à Interlagos l’an dernier en refusant de laisser passer son équipier en quête du titre de vice-champion), c’est un peu comme cela qu’il est considéré. Il dispose certes du même matériel que Leclerc et n’a jusqu’ici jamais dû lui servir les plats. Mais vaut-il réellement mieux qu’un Massa ou un Barrichello ? Poser la question c’est un peu y répondre.
Sergio Pérez (2 %)
Il n’est pas simple d’être l’équipier du champion du monde. Surtout quand celui-ci se nomme Max Verstappen et qu’on roule pour le team qui l’a vu grandir et dont il est le héros. Depuis le Brésil l’an dernier, la bonne entente de façade a fait place à une véritable rivalité. Le Mexicain en a assez d’être le porteur d’eau. Lui aussi veut être couronné. Pour y arriver, il faudrait se montrer plus régulier et sans doute que Max se casse une jambe. Néanmoins, même s’il est éjectable (surtout avec maintenant Daniel Ricciardo en réserve), “Checo” ne peut sans doute pas espérer de meilleur siège en F1. Acceptera-t-il cette année de ne pouvoir viser que le titre de vice qui lui a échappé de peu l’an dernier lors de la dernière course ?