Fabio Quartararo attend Francesco Bagnaia en Autriche

La tournure du championnat peut le laisser penser, si ce n’est que cette saison, le pilote Ducati a entamé sa remontée plus tôt. Avant le Grand Prix des Pays-Bas, le Français avait une avance de 91 points sur l’Italien. Deux courses plus tard, cette avance a quasiment été réduite de moitié, avec deux victoires contre une maigre huitième position pour le pilote Yamaha, le pilote Ducati est revenu à 49 points.

Comme quoi, cela peut aller très vite. Et quand on demande à Quartararo qui de Bagnaia ou d'Espargaro sera son plus grand rival pour le titre, la réponse est limpide : "Je vois plus Pecco pour l'instant. C'est l'homme arrive à vraiment faire la différence", dit-il.

En enchaînant deux victoires, le Turinois a frappé fort. Le Niçois l'a bien senti. "Il n'a pas repris que quelques points, constate le champion du monde. Si on ne prend qu'Assen et que Silverstone, on a presque perdu une avance de deux courses. Je vois donc Pecco dans la lutte pour le titre et c'est une chose à laquelle il faut s'habituer parce qu'ils ont l'expérience et beaucoup plus de motos que nous."

L'an dernier, à partir du Grand Prix d'Autriche, et alors qu'il ne restait, comme cette saison, que huit courses à disputer, Bagnaia avait comblé un écart de 32 points sur Quartararo. Il avait enchaîné quatre victoires et deux podiums, contre une seule victoire et deux podiums pour le pilote Yamaha. L'an passé, à la même époque, le retard de Bagnaia était de 58 points, contre 49 aujourd'hui. L'Italien est donc en avance et en pleine confiance. "J'ai repris beaucoup de points lors des deux dernières courses mais je ne veux pas penser au championnat pour le moment ; on a le temps avant d'y penser, tempère-t-il. Ici, nous sommes en Autriche, je vais essayer d'être compétitif et de ne penser qu'à cette course."

Bagnaia avoue avoir beaucoup travaillé le mental pendant la pause estivale. La fin de la saison s’annonce tendue d’autant qu’Espargaro, lui, n’est qu’à 22 points.