Après avoir déjà délaissé l’Afrique il y a dix ans, voilà donc que le Dakar tourne le dos à l’Amérique du Sud exsangue et en proie à de multiples troubles sociaux pour migrer en Arabie saoudite.
Les voix s’élèvent pour condamner cette nouvelle délocalisation économique du rallye-raid le plus mythique. Un régime à la poigne de fer, assis sur la fortune de l’or noir et bafouant allègrement les droits de l’homme (et surtout ceux de la femme), guerroyant au Yémen et assidu de la peine de mort ne laisse personne indifférent. Et même si, de Pékin à Dakar, du Gobi au Sahara, les grands espaces désertiques n’ont généralement rien de démocratiques, peut-on cautionner que le plus grand pays de la péninsule arabique s’achète une conscience à bas prix ?
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