Mourritz Botha, l'adjoint du sélectionneur Mike Ford se montre ambitieux avec la Belgique au sein du REC: "Le défi est excitant"
L’ancien international anglais Mourritz Botha, adjoint du nouveau sélectionneur Mike Ford, nous lève un coin du voile sur les objectifs de la Belgique qui retrouve le haut niveau au sein du REC.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/6fdc70af-f3e5-4af3-84e3-a8e79d25c090.png)
Publié le 04-02-2023 à 07h38
:focal(2995x2005:3005x1995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/VUV2DNOXTFG2FA6HUDK7JRCRHA.jpg)
La Belgique défie le Portugal ce samedi à Lisbonne (20h) pour son retour en REC (Rugby Europe Championship). La tâche s’annonce ardue pour d’évidentes raisons. La Belgique s’est dotée d’un nouveau staff très récemment et elle dispute son match d’ouverture dans l’antre d’une nation qui s’est qualifiée pour le Mondial 2023 en France. Depuis quelques jours, nous espérions que le nouveau T1 des Diables Noirs, l’Anglais Mike Ford, puisse nous donner ses premières impressions à l’aube de la première échéance mais c’est finalement l’Anglais d’origine sud-africaine, Mouritz Botha, coach des avants et de la touche, qui nous éclaire sur les débuts du duo avec les Diables Noirs.
Mouritz, vous abordez le match contre un cador du REC. De quelle manière ?
"Pour le staff et les joueurs, nous devons accomplir certaines choses, se projeter vers quelques objectifs précis. Si on y parvient, le résultat ne sera pas primordial. Nous attendons des joueurs qu’ils réalisent des points définis qui ont été fixés ces derniers jours. S’ils répondent à nos attendes, ce sera déjà un premier pas. Nous tirerons les leçons de ce premier opus et grandirons ensemble. C’est de cette manière que nous nous pourrons nous améliorer au fil des échéances. L’objectif premier n’est pas de voir à quelle place nous terminerons le REC mais bien de constater comment pouvons-nous jouer en équipe. C’est le travail de l’ensemble du staff que le groupe soit placé dans les meilleures conditions pour trouver une vraie identité dans le tournoi. Si tel est le cas, on pourra dire que notre tournoi est réussi."
Comment se sont opérés les choix de cette première sélection ?
"Nous nous sommes basés sur les informations recueillies auprès des autres membres du staff et sur base des deux premiers entraînements à Lisbonne. Nous avons ensuite établi la liste des 23 joueurs qui seront sur la feuille de match et ensuite défini le quinze de départ face au Portugal. Mais cette liste n’est pas exhaustive. Des changements pourraient être opérés pour le défi à Bruxelles face à la Roumanie dans une semaine. Cela dit, il y a du talent dans le groupe. Nous devrons prendre le temps de peaufiner beaucoup de choses pour trouver la meilleure cohésion possible."
Quelles seront les lignes directrices en termes du jeu de l’équipe ?
"Vous ne l’ignorez certainement pas. Devant, les Diables Noirs ont toujours eu une solide réputation avec une défense solide. Elle joue avec passion et la rage au coeur, c’est déjà un gage de résultat."
"Cela fait partie de mon boulot de sortir les joueurs de leur zone de confort..."
Plusieurs joueurs d’expérience ont réintégré le groupe...
"Absolument. Des joueurs comme Thomas Dienst présentent un énorme vécu avec les Diables. Nous attendons de sa part ainsi que de Maxime Jadot et Jens Torfs, qu’ils assument un rôle de leaders et d’exemplarité, qu’ils soient les moteurs pour les jeunes du groupe. Je crois, après les premiers entraînements, que le groupe réagit positivement aux nouvelles méthodes. Pour eux comme pour nous, le défi est excitant. C’est en tout cas mon premier sentiment. Cela fait partie de mon boulot de les sortir de leur zone de confort, de les pousser dans leurs retranchements pour qu’ils découvrent les facettes d’un autre rugby. Si c’est inconfortable dans un premier temps, ce ne sera que profitable pour les prochains matches. C’est de cette façon qu’ils grandiront en tant que joueurs."
Défier le Portugal en ouverture à Lisbonne, ce n’est pas un cadeau ?
"C’est évidemment une solide équipe. Nous mesurer à eux servira de première référence. Ils ont quatre ans d’avance sur nous. Nous avons le même laps de temps pour parvenir là où ils sont arrivés aujourd’hui."
Vous avez joué au plus haut niveau du rugby mondial. Le fossé n’est pas trop malaisé entre votre vécu et le niveau amateur ?
"J’ai relevé beaucoup de challenges avec différentes équipes et à différents niveaux. Ce que je retiens, c’est qu’il faut construire les choses patiemment en travaillant les fondamentaux au début pour ensuite gravir les échelons et corser les difficultés progressivement. Samedi face aux Portugais, il s’agira aussi de monter en puissance pour emmagasiner de la confiance."
L’expérience que vous avez vécue en Allemagne peut servir vos desseins…
"Oui assurément. Nous savons que le REC est un championnat ardu. Les victoires et les défaites se jouent parfois sur une seule erreur..."