Ces femmes qui arbitrent au plus haut niveau chez les garçons (2/4) : Farrah Mamouni et son “rêve d’hommes” dans le basket
Elle arbitre sur les parquets en BNXT League, seule parmi tous ses collègues hommes.
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Publié le 08-03-2023 à 06h34
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Dans le milieu de la balle orange en Belgique, Farrah Mamouni est un visage bien connu de l’arbitrage. Active en BNXT, elle dirige les meilleurs clubs du pays. À ce niveau, elle est, pour l’instant, la seule femme arbitre même si d’autres sifflets féminins officient dans les divisions inférieures. “Mais nous ne sommes certainement pas assez”, commence cette ancienne internationale.
Cette vocation de l’arbitrage, elle est venue une fois sa carrière de coach entamée. “Quand j’ai arrêté de jouer, j’entrainais des U18 garçons et dans ce rôle-là, il m’arrivait de ne pas toujours comprendre les décisions arbitrales. J’ai alors pris l’initiative de suivre un cours. Après cette leçon, j’ai réalisé deux choses : les arbitres ne connaissent pas toutes les règles et apparemment, moi non plus”, sourit l’Anversoise.
Cette nouvelle carrière dans le basket a démarré alors véritablement en 2016 jusqu’à arriver dans la plus haute division masculine. “Quand j’ai arbitré mon premier match chez les hommes, c’était fantastique. Au début, j’ai pris le match comme si c’était n’importe quelle affiche. C’est seulement après le buzzer que j’ai compris que c’était spécial. Finalement, c’était une récompense pour le dur travail, les efforts et les sacrifices toutes ces années. Pour moi, j’ai réalisé un “rêve d’hommes”. En tout cas, mission accomplie. Désormais, le défi, c’est de la conserver.”
Seule parmi tant d’hommes, entre ses collègues, les joueurs et entraineurs, elle n’a jamais ressenti de frein dans sa carrière en raison de son sexe. “Dans n’importe quel monde d’hommes, il faut montrer ses qualités mais une fois qu’ils ont remarqué que vous étiez dans le coup, ils vous laissent tranquille. En BNXT, avec les joueurs et les entraineurs, ce n’est pas une question de sexe. Les remarques sont plus sur les connaissances et les compétences professionnelles. Et ça, c’est normal.”
Si elle est active au plus haut niveau en Belgique, elle n’est toutefois pas arbitre professionnelle et son parcours en dehors du parquet est assez singulier. Celle qui est toujours coach à Aartselaar BBC est policière dans la vie de tous les jours et a aussi participé à des émissions télé comme Expédition Robinson il y a une quinzaine d’années. Un profil sportif depuis toujours qu’elle met désormais au profit de l’arbitrage. “Mon parcours me permet de comprendre l’engagement d’un athlète de haut niveau. Connaitre cela est un plus pour l’arbitre que je suis”, embraie celle qui a sa licence Fiba 3x3 depuis l’année passée. “Pour l’instant, je ne sais pas encore où cela me mènera. Je me concentre surtout sur la BNXT.”