Alexander Doom et Julien Watrin, les atouts belges du 400m à l’Euro en salle d’Istanbul : “Il faudra commettre le moins d’erreurs possible”

Et si c’est le Gaumais qui détient le record de Belgique depuis l’an dernier (45.88), le Roularien a connu une excellente entame d’année avec deux records personnels.

”Suis-je dans la forme de ma vie ? Oui, je pense bien ! répond Alexander Doom. Les compétitions se sont bien passées, je ne peux pas me plaindre. J’ai pu faire tout ce que je voulais au niveau des entraînements. Il faut noter que c’est aussi ma première saison hivernale complète dans le sens où, l’an dernier, j’étais en formation à l’Armée et je n’ai pu m’entraîner vraiment qu’à partir du 1er janvier. Un chrono sous les 46 secondes était dans un coin de ma tête, mais ce n’était pas non l’objectif de la préparation. Plus important que le chrono, je veux surtout atteindre une bonne place, ici, à Istanbul. Une finale me semble possible : je suis le 7e performeur européen de la saison et tout le monde est super proche, hormis Karsten Warholm qui est au-dessus du lot. Ça peut le faire mais comme physiquement tout le monde a le même niveau, il faudra être fort tactiquement. Ceux qui feront le moins d’erreurs seront sur le podium… à côté du Norvégien.”

Engagé également avec les Belgian Tornados, Alexander Doom se sent prêt à répondre présent sur tous les fronts.

”C’est vrai qu’il s’agit d’un programme potentiellement assez lourd mais, en étant que coureur de 400m, on sait que c’est une possibilité. Simplement je déplore qu’on n’ait pas prévu les séries dès jeudi, pour avoir une course tous les jours. Ici on court deux fois vendredi, ce qui fera peut-être quatre 400m en trois jours. C’est solide ! Quoi qu’il arrive, je donnerai tout ce qu’il me reste comme énergie, dimanche, avec le relais.”

Les “bizarreries” de Watrin

Julien Watrin, quant à lui, sort d’un début de saison où il a “enchaîné les bizarreries” avec, en plus de deux 400m, 60m haies et du 200m, portant son record à 20.90 dans cette dernière épreuve.

”On fait beaucoup de choses durant la préparation, on a pris quelques risques, mais les choses semblent s’annoncer comme mon entraîneur, François Gourmet, l’avait annoncé”, sourit le détenteur du record national, qui détient le 7e chrono de référence des engagés.

Demi-finaliste aux Mondiaux de Belgrade, l’an dernier, l’athlète de l’AC Dampicourt souligne le fait que le niveau est “très élevé” à Istanbul, avec plusieurs athlètes qui sont sous les 46 secondes.

”Il ne faudra pas prendre les séries à la légère pour éviter de mauvaises surprises et parce que cela influe sur les couloirs en demi-finales. Et cela, ça peut tout changer. Mais, comme Alexander, je pense qu’il est possible d’aller en finale.”

Laus et Ponette en action

Du côté féminin, Camille Laus et Helena Ponette ont tenté de ne pas trop se laisser atteindre par la non-qualification des Belgian Cheetahs, un objectif qui était leur priorité n°1 cet hiver. Qualifiées en vertu de leur ranking mondial, les deux sprinteuses tenteront de se montrer dans une épreuve individuelle du 400m féminin très relevée.

La Tournaisienne, qui détient le neuvième chrono 2023 des engagées, a été versée dans la troisième série (8h56) aux côtés de Lieke Klaver et de l’Italienne Alice Mangione, tandis qu’Helena Ponette, nantie du dix-huitième temps, se produira dans la cinquième série (9h12), celle de la Polonaise Anna Kielbasinska. Les deux premières de chaque série ainsi que les deux meilleurs temps des “battues” seront qualifiées pour le tour suivant.