Le record du monde du pentathlon ne rapportera rien financièrement à Nafi Thiam. Du moins pas directement…
À la différence de la fédération internationale, European Athletics n’offre jamais de primes dans ses championnats. Mais Nafi ne restera pas les mains vides.
Publié le 04-03-2023 à 13h30 - Mis à jour le 04-03-2023 à 17h18
Cela semble un peu surréaliste pour le grand public et pourtant : Nafi Thiam, sacrée championne d’Europe en salle pour la troisième fois au pentathlon et qui a doublé son titre d’un record du monde éblouissant, ne touchera pas un euro pour sa performance de vendredi à Istanbul.
Ce n’est pas réellement surprenant dans la mesure où l’Association européenne d’athlétisme n’offre jamais de primes au cours des championnats qu’elle organise. Ni aux vainqueurs ni à ceux qui, comme notre compatriote, améliorent un record du monde ou d’Europe.

Ce qui étonne davantage, c’est la différence de traitement par rapport à la fédération internationale, World Athletics, qui fait correspondre de gros bonus financiers à des performances de choix. Un exemple : le perchiste Armand Duplantis, qui a touché 40 000 dollars pour sa victoire, a également empoché un chèque de 50 000 dollars pour le record du monde (6,20m) établi l’an dernier aux championnats du monde en salle de Belgrade. Soit 90 000 dollars !
La possibilité que de tels cas de figure se produisent a été prise en compte dès la négociation des contrats.
Un montant que Nafi Thiam aurait donc pu toucher, elle aussi, si elle avait établi sa performance aux championnats du monde en salle plutôt qu’aux championnats d’Europe. “Pour elle, l’aspect financier est secondaire mais, bien sûr, nous avons anticipé cette situation connue de tous”, explique l’une de ses agents, Kim Vanderlinden, de l’agence We Are Many.
Nafi Thiam pourra donc compter sur les gestes posés par certains de ses partenaires afin de compenser l’absence de prize-money lors des championnats européens.
”Battre des records, remporter des titres, cela fait partie de la carrière d’un athlète et dans le cas de Nafi, en qui nous avions une grande confiance, la possibilité que de tels cas de figure se produisent a été prise en compte dès la négociation des contrats”, indique Kim Vanderlinden.
Et si un record établi en salle n’a pas exactement le même poids qu’un record délivré en extérieur, le coup de pouce de ses partenaires devrait permettre à Nafi de s’y retrouver…
