Et à la fin, ce sont les Belgian Tornados qui gagnent...
Après leur premier titre mondial en 2022, les Belgian Tornados ont retrouvé hier la couronne européenne en relais 4x400m. La septième médaille d'or de leur histoire.
Publié le 06-03-2023 à 07h00
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Cardiaques, s’abstenir ! Le relais 4x400 m masculin a tenu toutes ses promesses pour notre pays, ce dimanche à Istanbul, où les Belgian Tornados ont remporté (après 2015 et 2019) le troisième titre européen indoor de leur histoire et, surtout, la 17e médaille (la 7e en or) de leur parcours international entamé en 2008. Mais quelle bataille au cours de cette 31e finale internationale !
Alignant Dylan Borlée au départ, suivi d’Alexander Doom (rétabli à temps du début de contracture qui l’a contraint à déclarer forfait pour la finale du 400 m), Kevin Borlée et, enfin, Julien Watrin, auréolé de sa médaille d’argent de la veille, Jacques Borlée avait sans doute espéré un scénario de course moins chaotique.
Son fils cadet a, en effet, eu très chaud à deux reprises, évitant la chute de très peu. "D'abord au rabattement, où l'Anglais m'a poussé, mais je n'ai pas bronché. Puis dans la ligne opposée où le même m'a fait un croche-pied. J'ai cru que la course allait se finir ! Heureusement, j'ai réussi à remonter un peu sur la fin. C'était une course très chahutée et, au milieu de ce chaos, notre expérience a joué un rôle énorme."
Prenant le témoin en quatrième position, loin derrière l'Espagne qui s'était envolée, Alexander Doom a, lui aussi, vécu une course agitée. Après avoir concédé une place, le solide Roularien ne s'est cependant pas laissé déconcentrer et il a débordé pas moins de trois adversaires avant de céder le témoin à Kevin Borlée ! " Je suis super content de la course. J'ai pu rester calme et donner à Kevin en bonne position. C'est la meilleure course que je pouvais faire dans ces circonstances."
Le capitaine des Belgian Tornados a alors fait parler son métier, revenant progressivement sur le concurrent espagnol devant lui. "Pour moi, la course n'était pas trop agitée, ce sont les jeunes qui ont pris tous les coups aujourd'hui. Dylan et Alexander ont très bien fait de rester calmes. Pour le même prix, on s'énervait et c'est pire que tout. Pour ma part, j'ai essayé de faire ma course sans savoir ce que ça allait donner. Quand j'ai donné le témoin à Julien dans une bonne position, je savais qu'il y avait 99 % de chances que l'on gagne au vu de ce qu'il avait montré ces derniers jours."
Effectivement, Julien Watrin, dans un rôle inhabituel pour lui, ne s'est pas fait prier pour signer la victoire de la Belgique (3.05.83) devant la France (3.06.52) et les Pays-Bas (3.06.59). "Ces championnats ne pouvaient pas mieux finir pour moi ! sourit le Gaumais. Pourtant, dans ce genre de course, il ne faut pas grand-chose pour repartir les mains vides. Ce fut une course assez violente, et heureusement que Dylan s'est bien récupéré. Moi, grâce à Alexander et Kevin, j'ai pu faire une course confortable. Est-ce que j'ai douté de revenir sur l'Espagnol ? Non ! J'étais confiant mais aussi lucide et concentré..."