La chronique de Jacques Borlée : pourquoi les enfants doivent marcher à quatre pattes le plus longtemps possible
Une chronique signée Jacques Borlée.
Publié le 23-03-2023 à 14h57
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J'ai le sentiment que dans le monde actuel, on perd de plus en plus certaines bonnes habitudes en matière d’éducation et d’éveil par le sport. En m’appuyant sur mon expérience personnelle, je vais détailler ma vision des choses. D’abord, dès la naissance, il faut positionner le lit d’un enfant dans la pièce de façon à faire rentrer la lumière et donc bouger régulièrement la position du lit. Il est conseillé de mettre des hochets suspendus, des jouets d’éveil qui tournent au-dessus de lui, afin que la motricité oculaire soit bien mise en place.
Mais ce qui est primordial, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’il se mette à marcher, à se tenir debout, le plus tard possible. Un enfant doit se mouvoir à quatre pattes, jouer à quatre pattes aussi longtemps que possible. Personnellement j’avais aménagé dans la chambre de mes enfants un grand terrain de jeux pour qu’ils puissent se mouvoir dans toute la pièce mais sans se redresser et je n’hésitais pas à les remettre à quatre pattes quand ils tentaient de se mettre debout. Pourquoi ? Parce que cela permet de structurer les hanches et la colonne vertébrale tout en stimulant la zone périphérique de l’œil de façon importante.
À partir d’un an et demi, il est alors intéressant, à mon sens, d’apprendre aux enfants à nager sur le dos en leur maintenant la tête avec les mains. Ils fixent un point au plafond, ils serrent les fesses et font des mouvements de bras. C’est très positif pour la statique du corps humain, cela permet de détendre le grand dorsal et d’assouplir la zone interscapulaire.
De trois à cinq ans, le basket-ball est pour moi le meilleur des sports. Jongler, apprendre à jouer des deux mains. La relation main-oeil est vraiment fondamentale !
Ensuite, à six ans, il faut entrer dans une optique multisports. L’athlétisme, le football, le cyclisme… Il est vivement conseillé de toucher à tout le plus longtemps possible et de ne se pas se limiter à un seul sport. Si on sait qu’on doit faire un long trajet, pourquoi ne pas se rendre à destination à vélo avec les enfants ? Je l’ai fait à l’époque. Trop de course à pied si jeune est en tout cas destructeur pour les articulations.
N’hésitez pas à vous rendre tous les week-ends en forêt et laissez vos enfants grimper aux arbres, sauter, sprinter et faire preuve de créativité, du moment qu’ils touchent à tout. Et s’ils ont décidé de se concentrer sur un sport en particulier, ajoutez-y d’autres activités ou d’autres sports qui vont contrebalancer les effets de cette discipline. C’est ainsi que l’on apprend à harmoniser le corps par le sport et c’est déterminant pour la suite. À côté du football, mes fils Kevin et Jonathan faisaient autrefois du vélo, de la course à pied, du travail physique. Il faut que cet apprentissage reste ludique pour arriver à progresser.
En matière de sport, la véritable spécialisation ne doit pas intervenir avant l’âge de 16 ou 17 ans.