Les Lions et les Panthers découvrent leur centre d’excellence: “Tout est super pro comme au foot”

En compagnie notamment du ministre flamand des Sports Ben Weyts, du bourgmestre d’Anvers Bart De Wever et du nouveau président de l’ARBH Patrick Keusters, les Lions et les Panthers ont déposé leur stick le temps d’une soirée pour découvrir leur nouvel écrin d’entraînement. À la sortie, ils arboraient tous un large sourire.

"Superbe, s’exclamait Victor Wegnez. Je n’aurai aucun souci à faire la route jusqu’ici. J’ai l’impression que tout est super pro comme au football. Dans les vestiaires, nous avons nos noms. Les douches, les bains de glace, la musculation, tout est pro."

À côté de lui, Arthur Van Doren saluait le travail de dingue pour faire sortir un tel projet de terre.

"Tout est bien pensé et réglé. Nous passons plus de temps hors que sur le terrain. Dorénavant, je n’hésiterai pas à venir plus tôt pour prendre un café ou me reposer dans le player lounge", explique celui qui a connu les entraînements au Parc avec le BeGold puis au Braxgata et au Beerschot.

Felix Denayer a assisté à la professionnalisation de son sport. "Je me souviens quand nous nous entraînions au Braxgata avec son petit dug-out."

Vincent Vanasch, aussi, a connu le hockey d’avant. "Au Braxgata, nous avions une petite salle de musculation où il manquait des poids dans le club house. Ce bâtiment à Anvers est la concrétisation de la professionnalisation du hockey belge. Je regrette que le projet n’ait pas abouti plus tôt. Tout prend du temps. Il reste encore le stade national. Je retiens surtout tout le boulot pour arriver à cette reconnaissance. Nous serons les premiers à faire vivre ce lieu avant de transmettre la flamme aux générations futures."

Du côté des Panthers, Barbara Nelen était rayonnante. Les sessions au Parc ne lui manquent pas du tout.

"La situation était loin d’être idéale", expliquait la milieu depuis 10 ans. "Je souhaite que ce centre d’excellence inspire les plus jeunes qui rêveront, aussi, de voir leur nom dans les vestiaires. Nous pouvons travailler dans les meilleures conditions. Je suis certaine que tout le monde donnera encore plus."

Le lieu s’articule sur 4 niveaux. Au -1, se trouvent les petites douches réservées au BeGold et aux membres de l’Olympia. De l’autre côté du couloir, s’étendent les immenses vestiaires des Red Lions et des Red Panthers avec leur maillot floqué de leur nom pour déterminer leur place. Au fond, on retrouve les douches et les bains de glace qui communiquent.

Au niveau zéro, les athlètes sueront dans l’immense salle de fitness super équipée avant de rejoindre les salles de meeting au premier étage. L’espace de détente a été placé au 2e étage avec une partie de cuisine, une salle de repos avec un kicker, un jeu d’échecs et de fléchettes sans oublier la terrasse. Les murs manquent encore un peu d’âme, mais on y retrouve des posters géants des héros du hockey belge d’aujourd’hui avec une ligne du temps des exploits qui ne demande qu’à être complétée.

Derrière ce projet dont les balbutiements remontent à 2014 se cache notamment le directeur général de la Vlaams Hockey Liga. Christoph Van Dessel était l’homme le plus heureux d’Anvers en voyant l’admiration des Lions et des Panthers. Il a d’abord œuvré dans l’ombre jusqu’en 2017, moment où l’ancien ministre des Sports flamand, Philippe Muyters, est entré dans la danse, suivi par la Ville d’Anvers.

Ce méga-projet de 3 millions avait besoin que le public et le privé se donnent la main pour avoir une chance d’aboutir. Le gouvernement flamand a mis un million tandis que la Ville d’Anvers a financé le centre à hauteur de 800 000 euros. Le reste, soit 1,2 million, vient directement de la Vlaams Hockey Liga qui louera son bien à l’ARBH.

Dès le 1er juillet, le lieu sera pleinement opérationnel. Les Red Panthers l’utiliseront alors que les Red Lions achèveront leur préparation olympique au Beerschot. En effet, ils s’envoleront pour Tokyo le 12 juillet. Le site de l’Olympia n’a pas encore achevé le développement de son infrastructure. Créé il y a 4 ans, le club accueille déjà 650 membres. Un troisième terrain qui remplacerait un terrain de football et de korfball est dans les cartons. Et il se murmure qu’une tribune est à l’étude. Anvers est une terre du sport, comme le soulignait Bart De Wever.