De Sloover: ”Avec Arthur Van Doren, nous avons beaucoup de ressemblances”
Arthur De Sloover, qui garde toujours la tête froide même quand il tire un shoot out, se compare à son homologue dans l’axe de la défense.
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Publié le 28-01-2023 à 07h50 - Mis à jour le 28-01-2023 à 08h07
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Samedi matin, Arthur De Sloover avait déjà tourné le bouton des demi-finales face aux Pays-Bas lors de cette Coupe du monde à Bhubaneswar. Comme les autres Red Lions, il est déjà tourné vers la grande finale de dimanche (14h30). Le défenseur a pris une part importante dans la réussite belge. Le joueur de 25 ans, qui évolue en club à Eindhoven, a cette particularité de garder son sang-froid en toutes circonstances.
Arthur De Sloover, comment vous sentez-vous à la veille de la grande finale de Coupe du monde ?
”Je me sens bien. J’ai très vite mis derrière moi la demi-finale contre les Pays-Bas. Nous avons été dominés en première mi-temps. Nous avons imposé notre jeu après la pause. Vincent Vanasch nous a bien aidés comme d’habitude sur les shoot out.”
Parlons justement des shoot out. Comment expliquez-vous que vous en preniez toujours un ? Comment cela s’organise-t-il ?
”J’aime tirer les shoot out. Je les prends depuis que je suis jeune. J’ai une maîtrise de la tension et des émotions qui m’aident à les tirer avec sang-froid. Je suis confiant. En plus, je ressens la confiance du staff. Durant les entraînements de préparation, tous les joueurs en tirent. Le staff réduit le groupe à 10 joueurs qui sont susceptibles d’en prendre un. Ensuite, nous établissons une liste de cinq joueurs avec trois réservistes. Après les 60 minutes, le staff vient voir chaque joueur. Si un gars ne le sent pas à cause de son match, il est remplacé par un réserviste.”
Durant ce tournoi, vous avez pris encore plus de place en défense. Le ressentez-vous ?
”Je vois la différence par rapport à la Coupe du monde il y a 4 ans. À Tokyo, j’avais déjà un impact sur le jeu. Comme aujourd’hui. L’été passé, j’ai joué quelques matchs de Pro League sans Arthur Van Doren. Cela m’a beaucoup aidé car j’ai joué son rôle. En début de tournoi, Arthur (Van Doren) était blessé au dos. Je l’ai aussi remplacé. Tout s’est bien passé.”
Acceptez-vous qu’on considère que les deux Arthur ont le même niveau aujourd’hui ?
”Nous avons beaucoup de ressemblances dans nos jeux. Nous le lisons bien. Nous voyons précisément où la balle ira. À la balle, nous sommes plus ou moins pareils. Mais, Arthur Van Doren est à un autre stade que moi. Il a déjà reçu tant de prix individuels. Je suis plus occupé par la conquête des titres collectifs. Je dirais que la Belgique a deux bons défenseurs centraux. Mais, tous les autres joueurs sont aussi excellents.”
Quel est le programme de ce samedi ?
”Nous avons un meeting, puis une séance de fitness avec un peu de course et de vélo pour bien récupérer. Cette après-midi, nous analyserons l’Allemagne. Comme nous les avons déjà étudiés en phase de poule, j’imagine que ce sera plus simple.”
Comment sentez-vous le groupe physiquement ?
”Nous sommes en forme. Bien sûr, nous avions les jambes lourdes en sortant du terrain vendredi, mais nous étions encore prêts à jouer plus longtemps. On a vu que les jeunes Néerlandais étaient plus fatigués. Ils avaient mis beaucoup d’énergie dans leur press en première mi-temps.”
Et mentalement ?
”Hier, on l’a montré. Nous sommes vraiment forts mentalement. Nous avons remonté un retard d’un but à deux reprises. Nous avons bien résisté durant une mi-temps. J’avoue que j’ai été étonné par notre force mentale. À aucun moment, j’ai vu un gars s’énerver. Personne ne s’est engueulé. Personne n’a montré de stress. Nous étions tous super calmes.”
Est-ce si facile de gérer la pression ? Vous avez quand même annoncé la couleur de vos ambitions dès le départ…
”Oui, c’est vrai. Nous sommes venus pour le titre. Nous assumons. La situation n’est pas toujours simple. Nous affrontons des nations qui ont une motivation supplémentaire. Tout le monde veut nous battre. En même temps, nous avons remporté les deux derniers grands événements.”
Parlons de l’Allemagne pour conclure. Finalement, la poule B (Belgique, Allemagne, Corée du Sud et Japon) ressemblait au groupe de la mort…
”C’est vrai aussi. Sur papier, on pouvait penser que les groupes de l’Australie (Argentine, France et Afrique du Sud) et de l’Inde (Angleterre, Espagne et Pays de Galles) étaient plus forts. Dans le groupe B, la Corée du Sud a réalisé un super tournoi. L’Allemagne a effectué deux come-back exceptionnels. Et nous, nous sommes toujours là.”
Quelles seront les clefs du titre dimanche ?
”Le match sera serré. Les deux défenses sont vraiment très solides. Le pc sera décisif. On a vu Peillat en demi-finale. En phase de poule, nous n’avions concédé aucun pc. Nous avons le meilleur sorteur (Wegnez) et le meilleur gardien. Nous sommes confiants.”