Un double objectif pour les Red Lions Indoor au Mondial : reconstruire encore une équipe et atteindre les quarts

Les Red Lions Indoor démarrent leur Coupe du monde dimanche à 20h20 contre le Kazakhstan.

Hockey en salle Messieurs : Philippe Simar contre la Suisse
Philippe Simar est le buteur de l'équipe nationale de l'équipe nationale en salle. ©Philippe Demaret

Red Lions Indoor Mercredi, les Red Lions Indoor ont pris l’avion à destination de Pretoria où se tient la Coupe du monde en salle. Vingt-deux heures plus tard, ils ont atterri sur le sol sud-africain. Des orages ont bercé leur première soirée à Pretoria.

Créée en 2003, la compétition n’en est qu’à sa 6e édition. Les Belges ont longtemps brillé par leur absence en 2003, 2007, 2011 et 2015.

Lors du Mondial 2018, les Red Lions Indoor avaient réussi leur baptême du feu en sortant de la phase de poule. Ils avaient perdu (7-2) contre l’Autriche, forcé un partage (3-3) contre l’Iran, battu la Suisse (0-2) et l’Afrique du Sud (2-8). En quarts de finale, la Belgique avait été éliminée par l’Australie (2-4).

En Afrique du Sud, les Belges ont été versés dans le groupe A avec l’Autriche, les Pays-Bas, le Kazakhstan, la Namibie et la Nouvelle-Zélande. Ils devront finir dans le top 4 pour filer en quarts de finale.

Les joueurs ont été patients car la Coupe du monde a été reportée de 2021 à 2022 avant d’être annulée.

Élodie Picard, gardienne des Red Panthers Indoor: “Je vois les demi-finales comme un petit rêve”

Pour rappel, elle était prévue initialement à Liège. Les grandes nations de la salle ont fait le forcing pour annuler… l’annulation ! Par conséquent, le plus grand événement du hockey en indoor a trouvé place dans l’agenda quelques mois après les championnats d’Europe.

Ce Mondial a le mérite d’exister, mais toutes les nations n’ont pas joué le jeu pour des raisons diverses : calendrier, finances,…

On déplore les absences de l’Allemagne (FIH 2), de la Russie (FIH 4), de la Pologne (FIH 6), de la Suisse (FIH 9) ainsi que quatre autres nations du top 20 (Trinidad et Tobago, Canada, Suède et Ukraine).

Maxime Bergez vit sa première Coupe du monde en tant qu’entraîneur principal.

Maxime Bergez, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’aube de votre entrée en lice ?

Nous abordons cette compétition avec confiance. Nous voulons arriver en quart de finale. Lors de la dernière Coupe du monde à Berlin, nous avions atteint cet objectif. Nous figurons à la 8e place au classement mondial.

La liste des blessés et absents s’est allongée. Avez-vous eu des difficultés à établir votre sélection de 12 joueurs ?

Je ne suis pas déçu par les absents car je concentre mon énergie sur les joueurs qui sont présents en Afrique du Sud. J’ai composé sans Zimmer (raison privée), Degroote (raison professionnelle), Plennevaux (pas repris), Englebert (blessé à l’épaule dimanche lors de la finale).

La porte s’est ouverte pour Cyril Herman, Nicolas Bogaert, Nicolas Poncelet, Alex de Paeuw et Brian Van Bogaert…

J’ai toute confiance en eux. Ils ont faim comme les autres. Nous avons un noyau compétitif.

Vu les nations absentes, ne serait-il pas plus judicieux de placer la barre aux demi-finales ?

Nous l’avons dans un coin de la tête, mais nous savons aussi que nous alignerons une équipe en reconstruction. Nous avons quelques inconnues sur notre potentiel niveau de jeu. Le quart de finale sera le moment clef.

Le noyau a été adapté, mais le souvenir des championnats d’Europe reste frais dans les mémoires. Les Belges avaient terminé à la cinquième place sur six. Était-ce un échec ?

Nous fonctionnons en termes d’objectif. Avec le recul, nous avons réalisé que l’Euro n’était pas un échec. Nous étions déçus par les résultats. En analysant, nous avons remarqué que nous étions plus proches des top teams. Nous avons sorti de grosses performances. Nous avons grandi. Nous développons un jeu plus efficace. À Berlin, en 2018, nous avions perdu 12-3 contre les Allemands et 7-2 contre les Pays-Bas. Désormais, nous les avons dominés durant les trois quarts du match. Nous pouvons rivaliser avec tous les pays.

Que manque-t-il encore à la Belgique pour arracher des médailles ?

Nous devons mieux gérer les moments clefs d’une rencontre : les secondes après un but pour ou contre, un jeu sans gardien,… En Belgique, nous créons cette culture de la salle. Nous avons des systèmes de jeu.

Y a-t-il un souci avec notre pc offensif ?

Nous avons analysé les stats sur pc lors de l’Euro. Notre pc défensif était meilleur que prévu. En revanche, nous devons encore peaufiner notre pc offensif. Nous sommes moins efficaces que les grandes nations. En plus, nous avons tendance à encaisser à des moments clefs.

Vous parliez de la culture de la salle. Comment expliquez-vous cette difficulté pour le stick indoor de percer définitivement ?

J’ai vu beaucoup de joueurs de qualité en Belgique. Les jeunes ne sont pas toujours investis en indoor. Ils ont des examens à l’école ou à l’université. Les plus anciens préfèrent souffler durant l’hiver pour recharger les batteries en vue de la deuxième partie de saison.

Êtes-vous frustrés de former des joueurs qui quittent trop vite le système ?

Je prendrai l’exemple de William Ghislain, Maxime Van Oost et Tommy Willems. Nous avons construit avec eux. Aujourd’hui, ils se retrouvent dans le programme des Red Lions. Je suis surtout heureux d’avoir pu les aider à un moment de leur carrière. Si la salle leur a permis de se développer, alors, je serai ravi. Je le vois comme une reconnaissance. Nous pouvons leur apporter une expérience internationale avec un tournoi de haut niveau. C’est un bon tremplin. Évidemment, ces départs nous obligent à nous renouveler tout le temps.

Vu les absences de l’Allemagne, de la Russie et de la Pologne, quelle est la hiérarchie des forces en présence à Pretoria ?

L’Autriche est la meilleure nation mondiale. Elle est championne du monde et d’Europe. Beaucoup d’Autrichiens jouent la salle en Allemagne. Ils sont d’autant plus favoris que l’Allemagne a préféré ne pas venir en Afrique du Sud. Elle a voulu préserver son championnat et ses finances. Juste derrière l’Autriche, je pointe l’Iran qui a décroché le bronze lors du dernier Mondial. Ces joueurs évoluent en salle durant 8 ou 9 mois par an. Je place ensuite un wagon avec la République tchèque, l’Australie, les Pays-Bas et la Belgique. Si nous jouons à 100 %, nous rivalisons avec eux.

Vous parlez de budget. Comment avez-vous bouclé le budget pour participer à ce tournoi ?

Je ne m’occupe pas de la question financière. Nos coûts sont limités par rapport à l’outdoor. Je remercie la fédération qui nous soutient alors que cette année elle doit financer de nombreux tournois : Coupe du monde des Red Lions, championnats d’Europe des Red Lions, des Red Panthers, des U21,… Nous parvenons à développer de nombreux projets en salle.

Quelles sont vos ambitions personnelles lors de cette première Coupe du monde en tant qu’entraîneur principal ?

En 2018, j’étais l’assistant d’Alex de Chaffoy. J’aime relever des défis. Quand tu es coach, tu essaies de trouver en permanence des nouveautés pour éviter l’ennui. Nous évitons la routine. Durant le tournoi, nous aurons un match par jour. Le temps passera très vite.

La question qui fâche. Est-il facile de diriger les Red Lions Indoor au moment où les Red Lions multiplient les plus belles médailles ?

Nous devons arrêter de comparer l’indoor et l’outdoor de manière générale. Nous nous inspirons des exploits des Red Lions. Ils sont au sommet depuis dix ans et plus. C’est impressionnant. Ils ont bien géré les moments clefs de leur Coupe du monde. À nous de faire comme eux. Pour le reste, les deux sports sont très différents.

Le programme complet

Sélection belge

Romain Henet, Matteo Gryspeerdt, Nathan Denis, Nicolas Bogaerts, Quentin Bigare, Mallory Magnant, Brian Van Bogaert, Philippe Simar, Nicolas Poncelet, Arnaud Dykmans, Cyril Hermans, Alexandre de Paeuw, Gaëtan Dykmans.

Coach : Maxime Bergez

Les deux poules

Groupe A.- Autriche (1), Pays-Bas (7), Belgique (8), Kazakhstan (13), Namibie (16), Nouvelle-Zélande (n.c.)

Groupe B.- Iran (3), République tchèque (5), Australie (10), Afrique du Sud (11), USA (18), Argentine (19)

Le programme des Indoor Red Lions

Groupe A

Belgique – Kazakhstan (FIH 13) Di 20h20

Nouvelle-Zélande (n.c.) – Belgique Lu 12h10

Belgique – Autriche (FIH 1) Ma 18h

Namibie (FIH 16) – Belgique Me 8h40

Belgique – Pays-Bas (FIH 7) Je 18h

Les derniers annonces avec LOGIC-IMMO.be

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...