Au Daring: “Il fallait réduire les dépenses maintenant”
En cours de saison, le club de Molenbeek a dû réduire sa masse salariale.
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Publié le 02-03-2023 à 12h36
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À Bruxelles, le Daring a eu le courage de faire face à ses difficultés financières en réduisant de manière significative ses dépenses. Les comptes ont plongé dans le rouge alors que le président Ryan Deuvaert et son équipe triment comme des fous pour nouer les deux bouts. Durant la trêve hivernale, il est descendu dans les vestiaires pour demander à ses joueurs et à son staff de participer à l’effort collectif. “Nous nous sommes battus depuis 5 ans pour augmenter les recettes”, commence l’homme fort du Daring. “Nous avons joué de malchance à cause du contexte économique. Le Covid et la crise énergétique ont plombé notre travail.”
Le Daring a d’autant plus besoin de ses partenaires qu’il ne compte ‘que’600 membres ce qui limite l’apport des cotisations. Sur son budget estimé à un million d’euros, le Daring table sur 40 % de sponsoring, 30 % de cotisation et 30 % de l’Horeca. “Mes partenaires ont tendance à mettre ma facture en bas de la pile à cause de la crise.”
Le Dar compte sur 70 partenaires qui déposent une enveloppe globale de 300.000 euros. Setip Gcube, Ladbrokes et Jeep figurent sur le podium des grands investisseurs.
Comme il a une faible marge sur l’axe des recettes, il a dû mettre son énergie sur l’autre volet, la réduction des dépenses. “Je regrette de devoir agir en cours de saison, mais nous n’avions plus le choix.”
Il fallait réduire la masse salariale. Avec humanité, il a rencontré chacun pour comprendre la situation personnelle. Au total, trois joueurs et trois joueuses ont refusé de revoir leur rémunération à la baisse. “Sportivement, nous ne sommes pas trop impactés par ces départs”, dit Ryan Deuvaert qui ne s’étend pas sur les noms des six athlètes. Il retient surtout la réaction de ses joueurs qui ont témoigné leur amour du maillot en acceptant un nouveau contrat. “Je suis fier de tous mes joueurs. Ceux qui partent avaient le cœur gros.”
L’exemple du Daring rappelle que les dirigeants de club bossent comme des fous pour accomplir des miracles économiques. “Le hockey a beaucoup de chance d’avoir des responsables de club si investis. Nous mettons une énergie de dingue pour rendre ce championnat si compétitif ce qui a un impact sur les Red Lions évidemment. Les clubs paient 60 % du salaire des Lions. Ainsi, ils peuvent se concentrer sur le hockey. Il ne faut pas l’oublier. On arrive au bout d’un cycle avec les Red Lions. Quid de l’avenir ? Vivrons-nous toujours le même engouement ? En tennis, l’après Henin-Clijsters n’a pas toujours été simple.”
Il est convaincu que les prochaines années seront marquées par des économies plus sévères en DH. “Je ne vois pas la Division Honneur en faillite virtuelle. Nous aurons toujours douze clubs avec les moyens de leur ambition”, conclut celui qui insiste sur le fait que le Daring ne revoit pas ses objectifs en ce qui concerne l’école des jeunes.