Au Dragons: “Les joueurs sont de plus en plus gourmands”
Le Dragons a, en plus, dû faire face à la faillite de son tenancier.
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Publié le 02-03-2023 à 12h39
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La Flandre n’échappe pas non plus à la crise. Depuis des décennies, le Dragons fait figure d’élève modèle dans le paysage du stick du plus haut niveau.
Avec un budget d’1,3 millions, le prestigieux matricule de Brasschaat attire 1500 membres. Le président Renaud Stiers doit également faire attention à ses dépenses. “Le puzzle est compliqué, mais on finit toujours dans le vert”, commence-t-il. La faillite de son ancien tenancier et le Covid ont rendu l’équation plus délicate. “De manière structurelle, le Dragons se porte bien. Nous avons dû faire des choix comme tous les clubs de DH. Nous diminuerons un peu les budgets pour la saison prochaine. En d’autres mots, nous réduirons le nombre de joueurs de nos équipes premières. Nous ne toucherons pas à la qualité.”
Au Dragons, les cotisations représentent 60 à 70 % des revenus alors que le sponsoring tourne sur un montant de 300 à 400.000 euros. “Nous continuons à travailler sur les revenus liés à nos partenaires. Nous avons d’excellentes relations avec nos cinq gros sponsors (Delen, Autonatie, Gr8 Hotel, Antonissen et Osaka). Notre business club joue aussi un rôle essentiel.”
Si élevés que soient les apports, le Dragons observe une flambée des coûts à cause, notamment, de la médaille aux Jeux olympiques de Rio. “Après les Jeux de 2016, nous avons enregistré une hausse de près de 20 % de nos nouveaux membres. Les joueurs sont devenus plus gourmands en matière salariale. Ils regardent plus volontiers l’argent que le nom d’un club ou le projet d’une équipe. Je m’en sors bien car mes joueurs sont attachés au Dragons.” Dans un même temps, le Covid et la crise de l’énergie se sont invités. Tous les joueurs du Dragons sont sous contrat, mais tous ne sont pas payés pour autant.
Renaud Stiers est persuadé qu’on file vers des jours meilleurs. “A un moment, nous retrouverons une situation plus stable. Les marchés sont autorégulateurs, mais il faut toujours passer par une crise pour remettre les pendules à l’heure. Quels seront les dégâts de cette crise ? Je crois dans le hockey qui est un beau sport.”