Quand les JO se dotent enfin de terrains de hockey plus respectueux de la planète
Les 4 terrains olympiques ont été conçus avec des restes de sucre de canne, ce qui permet un arrosage réduit de 33 %.
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Publié le 25-07-2021 à 18h29 - Mis à jour le 26-07-2021 à 18h17
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Au fil des ans, une pluie de critiques s’abat sur le hockey qui n’est pas considéré comme un sport respectueux de l’environnement. Les milliers de litres d’eau nécessaires pour arroser le terrain juste avant un match et même parfois à la mi-temps ne collent plus avec le mouvement de sauvegarde de la planète.
La FIH est consciente du problème et travaille sur le dossier avec une rare détermination. Tokyo 2020 en est la preuve. Le stick olympique s’est assigné comme tâche d’être neutre en carbone. Mission accomplie tout en préservant la haute qualité.
D’ailleurs, les Red Lions ne tarissaient pas d’éloges sur la qualité du billard.
"Il est neuf donc un peu sautillant, mais il est très rapide ce qui favorise le beau jeu", confiaient Nico De Kerpel et Felix Denayer.
La technologie est venue en aide au hockey avec Poligras Tokyo GT, le synthétique utilisé dans l’Oi stadium.
Le synthétique est fabriqué à 60 % à partir de canne à sucre. Dans le processus de récolte de leur sucre, les agriculteurs produisent des sous-produits qui sont exploités pour fabriquer le polyéthylène I’m Green. Ce polyéthylène vert, plutôt que du polyéthylène fossile, présente un double avantage. Les agriculteurs produisent leur sucre alors qu’ils peuvent vendre les restes qui sont utilisés pour le hockey.
Ensuite, le cœur du problème réside dans l’arrosage. Ce nouveau terrain conserve plus l’eau, ce qui permet d’arroser 33 % de moins. Les matériaux utilisés réduisent l’impact environnemental de 28 tonnes de CO2 par terrain, soit 112 tonnes pour les 4 terrains olympiques. Avec leur partenaire Treedom, la FIH a créé la Potytan Forest Kenya qui, à chaque construction de nouveau terrain, plante des arbres.
Poligras Tokyo GT est produit en Allemagne et en Australie dans des usines certifiées ISO qui utilisent de l’énergie verte. Même la sous-couche est calculée dans le même esprit vert.
À l’heure actuelle, on recense 54 sites de hockey, répartis dans 14 pays, pourvus d’un tel souci écologique. L’économie s’élève à 1 512 tonnes de CO2 soit la quantité de CO2 stockée dans une forêt qui aurait la taille de 196 terrains.