Avec des températures supérieures à 35 °C et un taux d’humidité affichant plus de 75 %, les Jeux olympiques de Tokyo pourraient bien être les plus chauds de l’histoire. Au cours de leur préparation, les athlètes du Team Belgium et leur entourage doivent bien sûr tenir compte de cet aspect. Certains de nos sportifs ayant participé aux test-events au Japon savent à quel point il est éprouvant pour l’organisme de se produire dans ces conditions inhabituelles pour eux. Depuis cinq ans, le monde universitaire et le milieu médical se sont aussi penchés sur ces questions, cherchant des solutions adaptées pour contrer le problème principal qui guette nos représentants à Tokyo, à savoir l’hyperthermie ou ce que l’on appelle plus communément les coups de chaleur !
"L’objectif est simple : il s’agit de maintenir la température centrale du corps en dessous de 40° et si possible en dessous de 39,5°. C’est, en effet, le seuil à partir duquel les prestations se détériorent", relève Johan Bellemans, le médecin en chef du COIB. "Le problème est que ces athlètes extrêmement bien entraînés ne possèdent pas de mécanisme d’alerte lorsqu’ils approchent des 40 degrés. Ils ont l’habitude de ressentir la fatigue, ils passent au-delà. Mais c’est à ce moment-là qu’ils entrent en hyperthermie et que ce n’est plus sain du tout. Vous voyez les images de ces athlètes à la dérive et qui s’évanouissent ? Voilà ce que cela donne lorsqu’on atteint les 40 ou les 41 degrés. Il peut même y avoir des morts, dans les cas extrêmes. Un pays qui n’a pas de protocole contre la chaleur a perdu d’avance…"
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