Stage de judo : beaucoup de sueur, parfois du sang et de la casse…
Environ 300 judokas, dont la plupart des ténors belges, préparent actuellement la saison 2023 à Herstal.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/b2c2fafd-0e7c-4c59-9ef2-647312381bea.png)
Publié le 01-02-2023 à 17h02 - Mis à jour le 01-02-2023 à 17h03
En bordure de l’autoroute E25 reliant Liège à l’Allemagne, le Post Hotel, à Herstal, affiche complet malgré la “période creuse”, selon son gérant. Comme chaque année, la centaine de chambres est occupée à 90 % par des judokas ayant participé, le week-end dernier, à l’Open de Visé (dont c’était la 40e édition !) ou d’Herstal.
Jumelées depuis cinq ans, les deux compétitions organisées par la Fédération francophone rassemblent de nombreuses délégations venues des quatre coins du monde. D’Europe, bien sûr, avec un fort contingent français, allemand et néerlandais, mais aussi de beaucoup plus loin avec le Canada, la Nouvelle-Zélande, les Émirats arabes unis, Cuba et… le Japon, dont les féminines ont raflé 11 des 14 médailles d’or (juniors et seniors) mises en jeu !
Dans ce contexte relevé, trois Belges sont montées sur le podium : en seniors, Loïs Petit a décroché le bronze en -48 kg, en juniors, Lola Fache, l’argent en -57 kg et Camille Sternon, le bronze en -52 kg.
La plupart de ces judokas ont enchaîné avec le stage international au complexe sportif La Préalle, rue Émile Muraille, dont les voisins se sont habitués au ballet de cars déversant les participants à l’entrée deux fois par jour, à 10 h et à 16 h, et les récupérant deux heures plus tard. À l’intérieur de la salle, un immense tatami a été monté, autour duquel chaque pays a pris possession d’un espace. Les tribunes sont vides, mais l’ambiance est garantie.
En ce début de saison préolympique, ce genre de stage est important pour préparer les futures échéances et, notamment, le prestigieux Tournoi de Paris de ce week-end. Tous les Belges, ou presque, sont là. Manquent Sami Chouchi et Charline Van Snick, rentrés chez eux, en Suède pour l’un et dans la capitale française pour l’autre.
"En Belgique, nous manquons de partenaires d’entraînement…"
Les séances sont dirigées et minutées par un coach belge. Dans le jargon, on parle de randoris (simulation de combats), chacun invitant un adversaire, un peu comme dans un… bal. Mais là, personne ne danse, l’engagement est total avec environ 300 judokas ! Il y a beaucoup de sueur, parfois du sang et de la casse…
”Pour nous, c’est une aubaine parce qu’en Belgique, nous manquons de partenaires d’entraînement…”, explique Cédric Taymans, le DT francophone. “C’est l’occasion de se mesurer à des judokas de haut niveau et, croyez-moi, il y en a.”
À l’aube de cette année 2023 et avec la perspective des Jeux de Paris, chacun fourbit donc ses armes et c’est toujours bien fatigués que les judokas reprennent le car pour rentrer à leur hôtel (il y en a trois dans la région…) en claquettes malgré le froid ! Aux fenêtres des chambres, on voit des kimonos pendus pour séchage. Une habitude pour les employés du Post Hotel qui héberge également des équipes cyclistes en avril pour la Flèche wallonne ou Liège-Bastogne-Liège.
”Bora-Hansgrohe ou Groupama-FDJ ont leurs habitudes chez nous. Ils réservent longtemps à l’avance !” confirme le gérant.
En attendant, les judokas passent à table où un repas léger leur a été préparé. “Des crudités, des pâtes, du riz, du poulet, un peu de pain…”, précise le responsable.
Il est vrai qu’à la veille d’une compétition, beaucoup sont au régime pour descendre sous le poids de leur catégorie respective !