Matthias Casse : “Je comprends le choix de Sami de monter en -90 kg"
L’Anversois a perdu son concurrent belge en -81 kg et se sent plus serein avant d’entamer sa saison au prestigieux Tournoi de Paris.
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Publié le 03-02-2023 à 19h12
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Après son impasse l’an dernier, quand il a préféré le Portugal pour commencer sa saison avant d’enchaîner avec Tel Aviv (où il a décroché l’or !), Matthias Casse est de retour au Tournoi de Paris ce week-end. L’Anversois, qui fêtera ses 26 ans le 19 février, en est à sa cinquième participation à cette prestigieuse compétition, qu’il a remportée en 2020, battant en finale l’Ouzbek Boltaboev.
Et c’est à Herstal que Matthias, n° 2 mondial en -81 kg, a peaufiné sa préparation. De nombreux judokas, venus des quatre coins du monde, y étaient également, mais pas de Géorgiens en vue, à l’exception de ceux qui ont pris la nationalité des Émirats arabes unis. En revanche, la Géorgie aligne bien une équipe, emmenée par Tato Grigalashvili, dans la capitale parisienne.
Pas de quoi perturber notre vice-champion d’Europe et du monde 2022 qui sait que d’autres obstacles sont à franchir avant d’éventuellement retrouver son grand rival. Serein après une trêve hivernale passée en famille, Matthias est prêt à relever tous les défis d’une saison, bouleversée sur le plan du calendrier, qui s’annonce intense avec le Mondial, le Masters et l’Euro en six mois !
”Ce sont là mes trois grands objectifs, ceux pour lesquels je me prépare. On a commencé par un stage intensif de dix jours à Mittersill, en Autriche, où il y avait environ 800 judokas sur le tatami. Je m’y suis bien entraîné. Puis on a reçu quelques jours de repos. À Herstal, il y avait moins de monde, mais quelques bons judokas avec qui j’ai pu me tester. En préparation, il n’est pas nécessaire d’avoir toujours des gars super-forts. L’essentiel est de bien bouger. C’était l’idéal pour moi avant mon premier rendez-vous de l’année.”
Et c’est donc Paris…
”Vu mon classement mondial, je peux choisir les compétitions auxquelles je participe. Et c’est encore plus vrai depuis que Sami (Chouchi) a opté pour les -90 kg, car le grand objectif, ce sont les Jeux de Paris, où chacun sait qu’on ne peut aligner qu’un judoka par pays. Je comprends donc que Sami ait envie d’écrire son histoire en se qualifiant, même si je pense que c’est un peu tard. À un an et demi de l’échéance, il n’aura pas le temps de s’installer dans sa nouvelle catégorie. Pour moi, ça change un peu. D’un côté, c’était bien d’avoir un concurrent comme lui qui me pousse à être le meilleur possible. De l’autre, je suis plus serein aujourd’hui. Je n’ai plus trop de pression. Si je ne suis pas à 100 %, je ne m’aligne pas.”
Il a emménagé avec Grace
Sur un plan plus personnel, Matthias a connu un peu de changement ces derniers temps puisqu’il a quitté le domicile familial pour emménager avec Grace, sa copine.
”C’était il y a six mois déjà ! Mais c’est nouveau pour moi. Je dois encore m’habituer parce qu’avant, ma mère s’occupait de tout, de la cuisine, du nettoyage, etc. Maintenant, nous devons nous arranger. Pour les courses, c’est compliqué à calculer avec mes déplacements ou mes compétitions avant lesquelles je suis forcément au régime… On a un peu changé mon programme de musculation pour que je monte moins haut, pas plus de 87-88 kg, tout en gardant ma force. La dernière semaine avant de combattre, je dois perdre environ 5 % de mon poids, soit 4-5 kg. En six jours, pas de souci.”
2023 s’annonce donc sous les meilleurs auspices !