Toma Nikiforov n'est pas récompensé au Tournoi de Paris !

Pour en arriver là, le Bruxellois avait été éliminé par le Néerlandais Korrel (28 ans/n°2 mondial), champion d’Europe en titre et médaillé de bronze mondial. Le face-à-face entre ces deux judokas qui s’étaient déjà rencontrés à huit reprises avec un bilan de trois victoires et cinq défaites dans le chef de Toma fut de toute beauté, mais c’est le Néerlandais qui en est sorti victorieux après 2’15 en prolongation, quand il a réussi à retourner Toma au sol.

Auparavant, il y eut de la revanche dans l’air quand Toma Nikiforov et l’Israélien Paltchik sont montés sur le tatami n°1 de l’Accor Arena, pleine comme un œuf, pour disputer leur quart de finale.

Le Bruxellois avait encore en mémoire sa mésaventure du Masters, fin décembre, à Jérusalem, où il fut privé de la médaille de bronze par le corps arbitral, s’inclinant sur trois pénalités (une première dans sa carrière…) au bénéfice d’un Paltchik, tout heureux de l’emporter devant son public. Bien décidé à montrer qui était le meilleur, Toma n’a mis que trente secondes pour balancer son rival !

Il a battu le double champion olympique !

Dès son entrée en lice, le tenant du titre s’était déjà offert une victoire de prestige en battant au deuxième tour le Tchèque Krpalek (32 ans), double champion olympique -100 kg en 2016, à Rio, et +100 kg en 2021, à Tokyo ! S’il ne partait pas avec les faveurs du pronostic face à ce redoutable adversaire qu’il avait rencontré à six reprises par le passé avec un bilan d’une victoire (en 2014, à La Havane) pour cinq défaites, Toma a parfaitement géré ce fameux face-à-face.

Après un round d’observation entre ces deux judokas qui se connaissent depuis 2012, à l’Euro -23 ans, le Bruxellois a placé un superbe mouvement pour renverser son illustre rival. Celui-ci s’en est relevé avec une douleur à l’épaule qui l’a contraint à l’abandon.

Dans la foulée, Toma s’était également débarrassé du Géorgien Beriashvili (24 ans/n°34), qu’il a propulsé à deux reprises lors d’un face-à-face titanesque ! Le Bruxellois a impressionné par sa puissance et sa vivacité pour renverser son adversaire, d’abord à mi-combat, puis à une trentaine de secondes de la fin. En route pour les quarts de finale, où il retrouvait donc Paltchik (31 ans/n°7) qu’il avait battu en finale l’an dernier avant l’imbroglio de Jérusalem.