Gabriella Willems est bien devenue une valeur sûre du judo belge
La Liégeoise de 25 ans a décroché ce vendredi après-midi, à Tel Aviv, sa cinquième médaille en Grand Chelem.
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Publié le 17-02-2023 à 00h03 - Mis à jour le 18-02-2023 à 13h25
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Ce fut un combat d’une folle intensité. Un face-à-face physique, acharné, entre deux judokas aux styles diamétralement opposés. D’un côté, Gabriella Willems, longiligne, technique. De l’autre, la Grecque Teltsidou, robuste, puissante. L’enjeu : une médaille de bronze en Grand Chelem ce vendredi, à Tel Aviv. Mais aussi, à plus long terme, l’envie de marquer son territoire. Gaby Willems (25 ans/n°14) contre Elisavet Teltsidou (27 ans/n°12). Une confrontation électrique au cours de laquelle l’une et l’autre auraient pu l’emporter.

La victoire est finalement et heureusement revenue à la Liégeoise, qui a livré un formidable combat pour monter sur le podium, son cinquième, déjà, en Grand Chelem après ses médailles d’argent en 2020, à Düsseldorf, de bronze en 2021, à Tbilissi et encore d’argent, en 2022, à Abou Dhabi et à Bakou.
Willems et Teltsidou s’étaient déjà rencontrées à trois reprises jusque-là avec un bilan de deux victoires et une défaite pour la Belge. Celle-ci a donc encore pris le dessus après une quarantaine de secondes en prolongation quand elle a fini par plaquer sa rivale sur le dos. Auparavant, les deux judokas furent, tour à tour, proches de renverser leur adversaire. On crut même que Gaby avait marqué à une minute de la fin du temps réglementaire ! Faux espoir…
La Liégeoise ne se laissa pas impressionner par les poussées de sa rivale qui échappa encore au pire en retombant sur le ventre sur un superbe mouvement, avant de craquer. Gaby pouvait, enfin, sourire en sortant du tatami, tomber dans les bras de Cédric Taymans, le DT francophone, avec qui elle quitta la salle bras dessus bras dessous ! Car cette médaille est amplement méritée…
"Elle était très heureuse, mais aussi très fatiguée. Non seulement par ce combat, mais par cette longue journée. Elle n’est pas la seule… En plus, avant d’affronter la Grecque, elle m’a confié qu’elle avait mal au doigt et à l’épaule, conséquence de son face-à-face avec l’Australienne !" raconte Cédric Taymans.
Gaby Willems avait commencé sa journée par deux victoires face à l'Israélienne Bar Or et la Britannique Yeats-Brown. Arrivée en quarts de finale, elle retrouvait l’Australienne Coughlan (27 ans/n°9), trapue, solide sur les jambes. Et elle s’est inclinée, ne trouvant pas la solution contre cette adversaire qui l’a joué avec des semblants d’attaque.
"Gaby connaissait sa manière de combattre, assez discutable selon moi car elle se jette à terre, laissant croire à l’arbitre qu’elle est active. Mai ce n’était pas de vraies attaques ! J'ai senti Gaby frustrée…"
De fait, le seul vrai mouvement de ce curieux face-à-face vint de la Liégeoise quand, après trente secondes en prolongation, elle contra son adversaire. L’arbitre lui accorda waza-ari, mais les préposés à la vidéo le contredirent. À peine une minute plus tard, elle était pénalisée une troisième fois pour "non-combativité". L’or s’était envolé, mais pas le bronze. Encore devait-elle écarter une autre Israélienne, Goshen (22 ans/n°25), ce qu’elle a réussi.

"Je pense que, pour Gaby, le déclic est venu après sa blessure et son opération au genou. Elle a mis un peu de temps à revenir. Logique. Mais elle savait que les médailles viendraient. Les deux en argent qu’elle a décrochées fin 2022 l’ont confortée dans sa vision du judo. Elle vit à 100 % pour son sport. Elle met tout en œuvre pour atteindre le plus haut niveau !"
Épanouie depuis qu’elle vit et s’entraîne (en partie) à Naples avec son copain, Christian Parlati, Gaby Willems est devenue une valeur sûre d’un judo belge qui se porte bien actuellement…