A un an de la Coupe du monde, les All Blacks au pied du mur
À un peu plus d’un an de la Coupe du monde en France, la Nouvelle-Zélande doit une revanche à ses supporters lors Rugby Championship.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/6fdc70af-f3e5-4af3-84e3-a8e79d25c090.png)
Publié le 06-08-2022 à 10h52 - Mis à jour le 06-08-2022 à 10h53
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Z2UAOYS54REIHAYQCW7GRAVWC4.jpg)
À un peu plus d’un an de la Coupe du monde en France, la Nouvelle-Zélande broie du noir depuis quelques mois.
À quelques heures du coup d’envoi du Rugby Championship que les hommes de Ian Foster débuteront dans l’antre des Springboks ce samedi en fin d’après-midi, la sérénité qui habite habituellement les All Blacks depuis des décennies semble s’être étiolée dans un long nuage gris foncé.
En juillet dernier, les hommes, tout de noir vêtus, avaient subi la loi des Irlandais sur leurs terres, encaissant deux revers en trois tests et chutant par la même occasion au quatrième rang mondial. Du jamais vu depuis des lustres... Pire encore : les partenaires de Sam Cane ont perdu leur aura légendaire, déjà mise à mal par leurs revers en Irlande et en France à l'automne 2021.
C’est un constat d’impuissance perceptible depuis des mois malgré des joueurs expérimentés comme Codie Taylor, Sam Whitelock ou Brodie Retallick. Les All Blacks manquent souvent
d'efficacité dans les zones de conclusion et affichent des lacunes inhabituelles en défense comme en témoignent les neuf essais encaissés des œuvres des Irlandais en trois tests. Seul le match inaugural face aux Verts et remporté 42-19 fait exception à la règle.
Et pourtant, avant de subir la loi des Irlandais et des Français sur le Vieux Continent, les hommes de Ian Foster avaient survolé les deux dernières éditions du Rugby Championship mais depuis ces faits d’armes, les triples champions du monde sont en pleine crise. Ian Foster n'a pas été remercié mais les pâles résultats des All Blacks, pour ne pas dire plus, ont provoqué le limogeage des coaches adjoints John Plumtree et Brad Mooar, ainsi que l'arrivée de Jason Ryan dans le staff. Tout cela n’est guère rassurant avant d’entamer le Rugby Championship et, à plus longue échéance, pour le Mondial chez nos voisins tricolores.
Face aux Springboks ce soir, Ian Foster a fait le choix de maintenir les cadres en place. Souvent décrié dans la presse néo-zélandaise, Sam Cane conserve pourtant son brassard de capitaine. La charnière sera composée d’Aaron Smith et Beauden Barrett. À noter les retours de l’ailier Caleb Clarke, qui n’a plus disputé une seule rencontre depuis 2020, tout comme le troisième ligne Shannon Frizell, accusé d'agressions dans une boîte de nuit de Dunedin en 2021.
Les All Blacks savent qu'ils joueront gros au cours des deux prochains mois et les pronostics ne sont plus en leur faveur. "Nous comprenons que les supporters ne soient pas satisfaits, mais nous avons un plan pour jouer contre l'Afrique du Sud, un rugby dont les Néo-Zélandais seront fiers", a assuré Foster, au sortir de la débâcle contre l'Irlande. De fait, les deux premiers matchs contre les Springboks donneront vite le ton. En cas de réussite, les hommes en noir sortiront enfin la tête de l'eau, avant de défier les Wallabies et les Pumas, moins redoutables sur le papier. Mais en cas de défaite, la crise se prolongera et l'avenir de Foster à la tête des Blacks pourrait en subir les conséquences.
Les Springboks, qui ont également souffert le mois dernier pour remporter leur série de tests contre le pays de Galles, seront privés samedi à Nelspruit, dans le nord-est du pays, de l'ailier de Toulon Cheslin Kolbe, blessé à la mâchoire.
"Les All Blacks sont doués dans tous les domaines. Ils viendront à Nelspruit pour faire oublier leur série perdue contre l'Irlande et montrer qu'ils restent l'une des meilleures équipes
du rugby mondial", a prévenu le sélectionneur sud-africain Jacques Nienaber.
L'autre rencontre de cette première journée du RugbyChampionship mettra aux prises l'Argentine à l'Australie, samedi à Mendoza. Un match particulier pour le nouveau sélectionneur des Pumas, l'Australien Michael Cheika, qui a passé cinq années à la tête des Wallabies.
Enfin, une nouvelle règle sera expérimentée pendant le tournoi, disputé sur six journées jusqu'au 24 septembre: la possibilité de remplacer après 20 minutes un joueur ayant reçu un carton rouge.