Maximilien Drion avant les Mondiaux de trail : “Je ne suis pas moins fort que lors de mon titre européen”
Champion d’Europe en titre, le leader de la délégation belge s’élance ce jeudi (9h) depuis Innsbruck pour un format trail court affichant tout de même 45 km et plus de 3000 mètres de dénivelé positif.
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- Publié le 07-06-2023 à 20h12
- Mis à jour le 07-06-2023 à 22h31
Les Championnats du monde de trail ont débuté ce mercredi à Innsbruck, au cœur du Tyrol (Autriche). Au sein d’un plateau qui n’a sans doute jamais été aussi relevé, on retrouve une délégation belge riche de sept athlètes. Son leader est incontestablement Maximilien Drion. À 25 ans, celui qui vit à Vercorin, en Suisse, est champion d’Europe de trail en titre et continue à jongler avec succès entre ses deux disciplines de coeur unies par la montagne : le ski alpinisme l’hiver (il est vice-champion du monde 2023) et le trail l’été.
Ce jeudi à 9h, Maximilien Drion s’élancera pour le format “Trail court” de ces Mondiaux, un solide morceau tout de même de 45 km pour un peu plus de 3000 mètres de dénivelé positif que les meilleurs devraient avaler en un peu plus de 4 heures de course.
Maximilien, quelles sont vos sensations avant ce premier objectif trail de votre saison ?
“Elles sont bonnes. Je suis confiant, même si je viens à peine de terminer, fin avril, ma saison de ski alpinisme. Je n’ai pas encore beaucoup de kilomètres dans les baskets mais je suis confiant, même si le parcours est très exigeant et le plateau très relevé. Mais je ne m’estime pas moins fort qu’en 2022. Et l’an dernier, lors de mon titre européen, je n’avais pas beaucoup couru non plus avant… ”
Ça signifie que vous vous sentez capable de batailler avec les meilleurs ce jeudi ?
“Une bonne course à mon sens serait de finir dans le top 10. Après, rien n’est impossible. ”
Comment allez-vous aborder cette course ?
“Je vais partir prudemment, comme l’an dernier. C’est toujours mieux à mon sens. Si j’ai 4 ou 5 minutes de retard après 15 kilomètres, ce n’est pas une raison de paniquer. Je peux revenir. J’ai l’avantage de connaître le parcours par cœur. J’ai pu venir le repérer. C’est un bel avantage, tout comme l’important dénivelé qui va obliger la concurrence à prendre les bâtons. Moi, j’ai travaillé tout l’hiver en ski avec les bâtons… ”
Les Mondiaux de trail résonnent moins qu’une épreuve comme l’UTMB en Belgique, par exemple. Pour un athlète comme vous, que cela représente-t-il ?
“Un titre ou un podium lors d’un Mondial, c’est toujours une belle ligne sur un CV, peu importe la discipline. Donc, oui, c’est porteur et important. Il est peut-être plus facile de faire un podium sur un Mondial que sur Sierre-Zinal, même si ça reste à prouver cette année, mais briller lors des Mondiaux signifiera plus aux yeux du grand public, celui qui ne suit pas le trail de près en tout cas. ”
Au sein de la délégation belge, vous assumez déjà un rôle de guide vu votre expérience ?
“Oui, je n’ai que 25 ans mais j’essaye déjà de partager mon expérience du haut niveau avec les autres Belges présents. Pour certains, comme Victoire Cravatte ou Raoul Raus, c’est une première expérience internationale. C’est important pour moi de les guider et de les encourager. ”