Le Tor des Géants comme aboutissement pour Florentin Gooris : “Je ne ferai plus autant de sacrifices pour le trail”
Le traileur de Rettigny est arrivé au bout d’un long cheminement en bouclant le Tor des Géants (330 km/24000 D +) en 102 heures, à la 54e place.
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- Publié le 18-09-2023 à 17h48
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Voilà près de dix ans qu’il s’est épris de passion pour le Val d’Aoste, terre montagneuse au Nord de l’Italie. Pour Florentin Gooris, le Tor des Géants est rapidement devenu un rêve avant, à force de travail, de devenir un objectif.
Voici quelques jours, le traileur de Rettigny a bouclé ce mythe de l’ultra long de 330 kilomètres et proposant 24000 mètres de dénivelé positif à travers la vallée d’Aoste. Après 102 heures et 37 minutes d’efforts exactement, il a rejoint Courmayeur, exténué mais heureux d’avoir mené ce défi à bien, bouclé à la 54e position (2e Belge derrière Jan De Clerck, 33e).
Place au plaisir de la pratique du trail avant tout
“Le Tor était le but ultime de ma pratique du trail”, nous confiait samedi, la voix fatiguée, celui qui a bouclé onze ultras de plus de 100 kilomètres depuis 2018. “Je dirais même que c’est un aboutissement au niveau du cheminement, de l’entraînement et de la performance. ”
Entrepreneur, qu’on retrouve notamment derrière La Tharée, la bière des traileurs, Florentin Gooris arpentera toujours une Haute-Ardenne qu’il chérit, mais en laissant plus de place au plaisir, et moins aux contraintes. “Je vais revenir à une pratique plus raisonnable. Le trail reste ce que j’aime mais j’ai fait beaucoup de sacrifices et j’ai beaucoup donné pour performer et réaliser mes rêves. 2023 fut la dernière année durant laquelle j'ai autant tiré sur l’élastique...”

Des micro-siestes en équilibre sur ses bâtons
Florentin Gooris ne regrette cependant rien, que du contraire.
“Je suis heureux comme quelqu’un qui a mené à bien son plus gros défi. Mais aussi fatigué”, ajoutait-il, confiant qu’il était compliqué de retrouver un sommeil convenable après 4 nuits passées sur les sentiers. “La 4e nuit, j’étais éclaté. J’ai dû dormir 4 ou 5 heures au total, en comptant les micro-siestes… debout sur mes bâtons. J’espérais faire moins de 100 heures. Au final, je mets 102h37. Mais il y a tellement de paramètres qui entrent en compte sur une aventure comme celle-là. On a eu une météo caniculaire au début, avant de subir de la grêle ou de l’orage. Le Tor des Géants, cela va bien au-delà de la compétition. Je retiendrai surtout l’image de l’arrivée avec mes filles, un moment que j’ai longtemps visualisé et que je suis heureux d’avoir vécu. Je suis content qu’elles aient pu vivre cela avec moi. ”