Burn-out du sportif. Des mots qui évoquent la dernière station d’un long processus négatif, sorte de spirale infernale dans laquelle beaucoup se sont brûlé les ailes à force de vouloir aller plus haut, plus vite, plus fort…
Le running, sport d’endurance, est une niche "parfaite" pour ce phénomène. Surtout chez ceux qui se sont pris au jeu du temps à sans cesse améliorer et des gens à dépasser. Ou encore chez ceux qui sont montés sans trop réfléchir dans le train de l’inflation des distances, passant très vite du simple footing au marathon, du petit trail de village à un 100 bornes en montagne.
C’est comme un effet de mode, l’augmentation des distances… Voici 10 ans, il n’existait qu’un ou deux trails en Belgique proposant 100 km ou plus. En 2019, dernier calendrier "normal", il y en avait désormais 10, pour 14 de plus de 80 km. Et en janvier 2020, le record était atteint avec une course dans les Ardennes - le Legends trail - totalisant 500 bornes.
Toujours retrouver l’homéostasieMais attention, recentrage du sujet : il serait réducteur de cibler le "surentraînement" comme cause unique du burn-out en course à pied.
"Il faut parler de surcharge, plus que de surentraînement", explique Roger Igo, entraîneur fédéral, qui a étudié le phénomène de près depuis des années. "En sport, comme dans la vie, tout est question d’équilibre. Il faut toujours chercher à retrouver l’homéostasie, l’état d’équilibre. À mon sens, il y a trois éléments qui, combinés, vont créer la surcharge et, éventuellement, mener au burn-out."