Les quatre mots-clés de la progression en course à pied
En respectant quelques règles simples mais pas toujours faciles à mettre en place, le chemin de la progression vous sera assuré.
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- Publié le 19-12-2021 à 13h53
- Mis à jour le 11-05-2022 à 09h15
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Si la performance est loin d’être la seule motivation des nombreux coureurs amateurs, vous ne trouverez personne pour vous affirmer qu’il n’est pas intéressé par le fait de courir plus vite. À une époque où tout est mesurable, on aime s’apercevoir qu’on tient la forme et qu’on a amélioré ses derniers chronos. Et ce, peu importe son niveau. Chacun, selon ses capacités, est attiré par la progression. Et celle-ci est bien sûr possible, pour toutes et tous. Sans exception. Elle passe par le respect de quelques règles très simples qui, appliquées simultanément, feront de vous un meilleur athlète.
On vous les détaille.
1. Progressivité
C’est le mot-clé qui revient dans tous les conseils distillés par les entraîneurs, peu importe la thématique abordée. Pour progresser en course à pied, il faut y aller étape par étape et savoir faire preuve de patience. Cela vaut pour le nombre de kilomètres parcourus chaque semaine mais aussi pour l’intensité des séances, la durée de celles-ci ou encore l’objectif qu’on se fixe.
De façon générale, laissez le temps à votre organisme de s’adapter aux changements que vous lui imposez plutôt que de tout le temps vouloir le mettre dans le rouge. C’est le meilleur moyen de se blesser et, donc, de tout devoir recommencer. Dans les faits, cela se traduit par une règle générale qui impose de ne pas augmenter de plus de 10 pour cent sa charge globale d’entraînement d’une semaine à l’autre. Même si les sensations sont bonnes et la motivation débordante, il faut donc toujours avoir une vision globale sur cette charge de travail avant de se lancer tête baissée dans un entraînement ou un nouveau défi. Même dans un monde où tout va de plus en plus vite, il faut donc également se laisser le temps avant de relever des défis parfois bien tentants, comme se mesurer à une distance aussi traumatisante qu’un marathon.
2. Variations
La progression est dans les faits une adaptation de l’organisme aux stimuli imposés par l’entraînement. Si lors des premiers mois de pratique, il est important d’avant tout développer son endurance fondamentale et de parvenir à courir tout en conservant un sentiment d’aisance (en alternant des périodes de course et de marche d’ailleurs), la progression passera par la suite par un travail à différentes allures de course.
L’endurance devra toujours constituer la majeure partie de votre temps d’entraînement. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a l’habitude de dire qu’il faut aussi apprendre à courir lentement pour progresser. Mais il faut aussi intégrer à certaines de ses séances des périodes à moyenne et haute intensité, afin de permettre à l’organisme d’être stimulé et, donc, de s’adapter à ces types d’effort. Et, donc, de progresser.
3. Hygiène de vie
Il est impossible de négliger tout ce qui fait de vous un individu en dehors de la course à pied lorsque l’on parle de progression. Le chemin qui mène à celle-ci ne passe en effet pas uniquement par les périodes où vous courez. Sinon, s’entraîner beaucoup serait automatiquement synonyme de progression. Or, ce n’est pas le cas. En dehors de l’entraînement, il y a un nombre incalculable de facteurs qui permettent à l’organisme de passer des caps et qui ont une influence notable sur votre état de forme, à court comme à long terme. Parmi ceux-ci, on citera en priorité l’alimentation, le sommeil, le stress ou encore la récupération. Cette dernière, trop souvent oubliée, permet à l’organisme d’assimiler les stimuli d’un entraînement parfaitement calibré.
4. Plaisir
C’est une notion parfois oubliée de certains entraîneurs. Mais le plaisir est un élément indissociable d’une progression sur la durée, qui plus est quand on parle d’une pratique "loisir". Quoi que votre plan d’entraînement renseigne, il faut toujours pouvoir mettre ce qui vous fait du bien, voire ce qui vous fait rêver, au cœur de votre pratique. Cela peut simplement être le fait de profiter de certaines de vos séances pour retrouver des amis, ou encore le fait de découvrir de nouveaux coins de nature. Mais aussi en vous fixant un objectif à moyen ou long terme qui vous permettra de vous surpasser.
Cela ne veut pas dire que chaque séance sera amusante. La progression passe aussi par des moments difficiles. Mais il faut qu’il y ait à chaque instant un élément qui vous procure du plaisir auquel vous raccrocher dans la pratique de la course à pied.