Test Hoka One One Carbon X2 : quand dynamisme et confort font la paire

Le modèle porté par Jim Walmsley lors de sa tentative de record du monde du 100 km réussit le défi d’être à la fois facile à adopter tout en permettant de pousser sur l’accélérateur sur la durée.

Test Hoka One One Carbon X2 : quand dynamisme et confort font la paire
©Hoka One One

Dynamisme et confort font rarement la paire lorsqu’on parle de chaussures de course à pied. Ces deux éléments recherchés sont même le plus souvent mis en opposition. Plus on a l’un, moins on a l’autre…

Si la Hoka One One Carbon X2 nous a séduits, car c’est bel et bien le cas, c’est parce qu’elle réussit ce pari de réunir à la fois ce dynamisme permettant d’aller chercher ses meilleurs chronos tout en offrant un confort, qui plus est sur la durée. Sans aucun temps d’adaptation nécessaire en ce qui nous concerne. Un triple défi remarquable pour ce modèle qui succède à la première Carbon X sortie en 2018. Plus que le simple effet de la présence d’une plaque en fibre de carbone dans la semelle, c’est la progression effectuée au niveau des mousses (comme c’est le cas de façon générale chez la concurrence ces derniers temps) qui fait, à notre sens, réellement la différence.

Un look… à la Hoka

Niveau esthétique, la Carbon X2 ne révolutionne pourtant pas le genre de la maison Hoka One One. Un semelle intermédiaire épaisse malgré un drop réduit (5mm), laquelle est fort mise en avant visuellement. On retrouve également l’habituel "rocker" de la marque et son effet de bascule, ainsi qu’un appendice qui se prolonge à l’arrière du talon, comme sur la récente Clifton Edge. En retournant la chaussure, on aperçoit même sous la semelle quatre petites ouvertures qui permettent de visualiser la présence de la plaque en fibre de carbone qui suscite tant de fantasmes.

Test Hoka One One Carbon X2 : quand dynamisme et confort font la paire
©Hoka One One

Taillée pour du long

Cette Carbon X2, dans la foulée de la tentative de record du monde Jim Walmsley sur 100 km, nous l’avons directement testée sur une distance relativement longue et à rythme soutenu. Soit un semi-marathon sur route.

Si en mode footing lent ou à allure modérée, on n’a pas senti de réelles différences par rapport à un autre modèle de la marque (sans pour autant que la chaussure soit gênante à ces rythmes), on a directement pris notre pied en haussant le rythme. Le retour en énergie à chaque foulée se ressent réellement, avec en parallèle un sentiment de dynamisme donnant envie d’en remettre une couche. Le plus surprenant est que, après plus d’une heure d’effort, cette sensation est toujours présente comme à la première foulée de votre séance. Le discours marketing bien ficelé de la marque évoque l’objectif d’une "foulée douce et dynamique d’une efficacité redoutable sur de nombreux kilomètres". Mais dans les faits, on y est. Bluffant.

La réalité du terrain

On avait envie de pousser l’expérience un peu plus loin en comparant les performances de la chaussure avec un autre modèle de la marque, histoire de confronter nos sensations à la réalité des chiffres. Nous avons ainsi parcouru à plusieurs reprises une boucle de 1600 mètres à différentes intensités de fréquence cardiaque. D’abord avec un modèle dynamique mais sans carbone de Hoka One One (la Hoka Arahi), puis, dans la foulée, avec la Carbon X2. Avec chaque fois la Arahi en premier lieu, histoire d’éviter un effet favorable pour la Carbon X suite à une potentielle dérive cardiaque au fil des efforts.

Comme supposé, c’est logiquement une fois que le rythme s’accélère que la Carbon X2 fait la différence. En mode footing lent, c’est même avec la Arahi que nous avons été le moins lent (ou le plus vite, c’est selon). En endurance rapide (80% FC Max), la Carbon X a pris légèrement le devant. Et à allure semi-marathon, on a enregistré un gain de l’ordre de 2%. Bien sûr, ce test n’est nullement scientifique et il ne faut pas en tirer de conclusions trop significatives. Reste que l’impact semble bel et bien réel une fois qu’on accélère, en plus d’un confort préservé sur la durée qui doit donc permettre, au minimum, de préserver ce différentiel sur des efforts plus longs.

Pas que pour la compétition

La Carbon X, vu sa facilité à être adoptée et son confort, n’est pas non plus une chaussure uniquement destinée à être sortie les jours de compétition, comme peuvent l’être d’autres paires munies de carbone (souvent plus légères). C’est une godasse qu’on peut embarquer au quotidien lors de ses entraînements longs et à allure soutenue par exemple. Qui plus est, sa durabilité semble être correcte. Aucun signe d’usure en tout cas à relever après plusieurs semaines d’essai, tant dans un mesh léger et aéré que dans la semelle ou encore dans les sensations. Ce n’est pas non plus une bête de course, comme semble plus l’être la récente Rocket X de chez Hoka One One qui vise plus la performance pure que la Carbon X. Bref, un vrai compromis entre confort, performance et stabilité qui nous a séduits.

Fiche technique en bref

  • Modèle : Hoka One One Carbon X2.
  • Poids : 265 grammes, relevé en taille 46 (239 grammes en 42 2/3 annoncé par la marque).
  • Drop : 5 mm.
  • Prix : 180 €.
Test Hoka One One Carbon X2 : quand dynamisme et confort font la paire
©Hoka One One

On aime

  • Mélange parfait entre confort et dynamisme.
  • Son comportement stable sur un effort de longue durée.
  • Très facile à apprivoiser, comparativement à d’autres modèles "carbonés".

On n’aime pas

  • Sa tenue de route sur sol mouillé ou glissant.
  • Le prix (180€) : dommage que Hoka n’ait pu proposer le modèle au même prix que sa Rocket X, soit 20 € de moins.
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