On a testé les bottes de récupération de Therabody, chères à Kevin De Bruyne : pas magiques, mais utiles !
Les RecoveryAir JetBoots de Therabody, connu pour son plébiscité Theragun, se sont glissées jusqu'au haut de nos cuisses de sportif amateur. Révolution, ou apport marginal ? On a essayé.
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- Publié le 18-03-2022 à 12h38
- Mis à jour le 18-03-2022 à 15h09
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Pape technologique de la récupération après l'effort, Therabody s'est taillé une solide réputation par le biais de son TheraGun, un pistolet de massage devenu le mètre-étalon de son créneau. La marque propose, aujourd'hui, un nouvel outil : des bottes de récupération par pressothérapie. Déclinées en trois modèles (les JetBoots, sans-fil, que nous vons pu tester; les Pro et les Prime), les RecoveryAir, déjà adoptées par plusieurs sportifs de haut-niveau dont notre KDB national, visent un public plus amateur voire même pas forcément hyper sportif : elle promettent au joggeur, au cycliste ou même à celui ou celle qui a passé une journée fort active et souffre de jambes lourdes, de réduire drastiquement douleurs et courbatures.
Le principe des JetBoots ? Au pied de chaque botte, qui remonte jusqu'au haut de la cuisse, une batterie intégrée ordonne la compression pneumatique de chambres internes installées tout au long de la botte, par de l'air. En résulte,une forme de massage par pression où les bottes, synchronisées entre elles et paramétrables (intensité, durée) se gonflent d'air et se dégonflent en plusieurs cycles - un cycle durant, chez Therabody, 60 secondes soit deux à trois fois moins que chez ses concurrents. Ce processus draine les liquides contenant des toxines et amène dans les membres du sang frais et riche en nutriments. Le tout est supposé annihilier courbatures et sentiment de jambes fatiguées. Voyons voir si la promesse est tenue...
Le contexte : Pour réellement apprécier l'impact (ou non) de ces bottes, rien de mieux que de les insérer dans une routine sportive connue de votre humble serviteur. On les a donc dégaînées, au soir, confortablement installé dans le canapé après une séance sportive sollicitant le bas du corps : notre redoutée session "jambes" (squats et fentes chargées, presse à cuisses, leg extension - quadriceps et ischios-,...) de 40 minutes suivie de trente minutes de vélo éliptique, plus orientées cardio. Le tout au coeur d'une journée de travail, qu'on clôture à 15 200 pas. Plutôt active, donc. Au lendemain (et surtout au surlendemain !) de cette séance, les courbatures sont chez nous systématiques et relativement marquées, entraînant un inconfort notable lors des montées d'escaliers, par exemple. Mise en oeuvre et ressenti : les JetBoots sont littéralement enfantines à utiliser. Livrées avec leur sac de transport et leur chargeur, elles sont aisément transportables (et utilisable à l'extérieur), bien qu'elles fassent tout de même leur poids. Une fois enfilées, et allumées, les bottes (qui sont en réalité plus des "couvertures" pour jambes, s'il fallait les définir) se synchronisent automatiquement entre elles. Il n'est pas encore possible de coupler les Boots avec l'app Therabody existante - c'est une affaire de jours - mais la commande intégrée au côté de chaque botte est très facile à dompter : il n'y a qu'à paramétrer la durée souhaitée (20, 40, 60 minutes ou "infini") ainsi que la pression exercée (25, 50, 75 ou 100 mmHg), s'installer confortablement, et appuyer sur Start !
On commence light, avec une session de 20 minutes, à 50 mmHg de pression. Le gonflement de la botte est progressif, et ne laisse aucun "trou" de pression, on s'en rend compte d'emblée. Les bottes se compriment d'abord autour de la plante du pied, avant de monter progressivement, et de finir par le haut des cuisses. La sensation ? On ne parlera pas de douleur, mais la compression, semblable à ce que vous ressentez lors d'une prise de votre tension sur le bras par l'entremise d'un tensiomètre mais sur l'intégralité de vos jambes, n'est pas vraiment assimilable à un massage de détente. Lorsque les Boots, lors de la phase "deflate", relâchent leur étreinte, en revanche, il y a quelque chose de plus satisfaisant.
Avec une pression de 75 mmHg (le maximum est de 100), durant une nouvelle session de 20 minutes, la sensation de compression est évidemment plus forte.
Lors de leur utilisation, les Boots exigent que vous soyez assis ou couché, jambes tendues.

Résultat immédiat : une fois ôtées, un petit sentiment de légereté parcourt les guiboles, qui sont bien entendu immédiatement opérationnelles. Tout sportif amateur sait toutefois que lorsque les membres du bas du corps sont fortement sollicités, ce n'est pas le jour de l'effort, mais son lendemain et son surlendemain qui sont les plus à craindre... Résultat au lendemain : dès le lever, après une nuit de sommeil très correcte, les premiers pas lèvent le voile. Pas de miracle chez nous ! Les courbatures sont bel et bien là, et elles iront en s'intensifiant au fil de la journée, comme à notre habitude au lendemain de notre Leg Day. Toutefois, il est indéniable qu'elles sont moins marquées qu'à l'accoutumée. Mais est-ce le fruit d'une meilleure récupération, d'un meilleur sommeil, d'une alimentation plus juste, ou des Boots ? On penche pour la dernière option, c'est surtout l'extension/contraction des quadriceps qui semble moins douloureuse qu'à l'accoutumée. Certains utilisateurs parlent d'effet miracle, perceptible dès la première utilisation, nous ne pouvons donc pas en dire autant, malheureusement. Après, il est vrai que la sollicitation musculaire, répétée et avec des charges supplémentaires, requise par le type d'efforts que nous avions entrepris est très différente d'un effort de type sortie vélo ou séance running d'une heure. Nous retesterons les JetBoots ce week-end, lors d'une sortie jogging plus traditionnelle et ne manquerons pas de mettre à jour cet article dans ce cadre-là !

Au lendemain de cette première utilisation, on reprogramme une séance sportive orientée haut du corps (dos) et trente minutes de cardio sur vélo traditionnel. Au soir, rebelote : on dégaîne à nouveau les Boots, 40 minutes durant. Le lendemain matin, les courbatures dans les jambes sont toujours là, un tantinet moins fortes qu'en temps normal, mais toujours impossibles à oublier. Bilan : Commercialisées à 899 €, ce qui n'est évidemment pas rien, les JetBoots sont indéniablement un bel outil de Wellness sportif, bien conçu, bien fini. Mais sont-elles indispensables au sportif amateur ? Certainement pas. Notre prise en main non empririque, prouve, déjà, qu'elles ne sont pas pleinement efficaces derrière tout type de pratique sportive. Puis, des courbatures n'ont jamais tué personne... Pour un usage plus "médical", évidemment, nos observations ne sont pas pertinentes, ce n'est que dans un cadre sportif amateur que nous les avons esayées. Le Theragun est un coup de foudre immédiat, les JetBoots, a minima, requièrent sans doute plus de temps et des usages bien précis pour révéler leur véritable utilité. Mais pas de doute qu'elles sachent se faire aimer de certains pratiquants, demandez à Kevin de Bruyne...
