Le club de Waterloo vainqueur de la Coupe AWBB
De la peur, de la sueur et du cœur: le Royal Waterloo Basket s’impose en finale de Coupe AWBB après avoir été pointé à -18 à la mi-temps.
Publié le 19-03-2023 à 17h42
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Dans son analyse d’avant-match, Arnaud Vancampenhout avait clairement indiqué qu’il ne considérait pas Waterloo comme le favori de la rencontre. En raison de la qualité de l’opposition et également en raison des blessures du trio Busselen-Delbrassinne-Maeter. Le meneur avait pointé l’importance du démarrage pour ses couleurs.
La P2 de Grâce-Hollogne avait certes démarré avec +15 mais il faut avouer que Waterloo était complètement à la ramasse à 28-5 (4e). Le RWB se rapprochait avec des tirs à distance, mais dès lors qu’il perdait sa dextérité, il était dominé au rebond par une équipe liégeoise menée par l’impeccable Thiry (14 points à la mi-temps).
Vu l’impact limité de ses intérieurs, le coach Dufour optait pour une équipe type "small ball" à la reprise (55-37). Waterloo revenait le couteau entre les dents. Avec deux paniers de plein jeu concédés en seconde mi-temps, sa défense devenait indigeste pour une équipe liégeoise fatiguée où Thiry, blessé au Q2, ne donnait plus le tempo. La jonction réalisée à 63 partout (34e), il revenait à Vancampenhout, 13 points au Q4, d’assommer l’opposition: 80-65. Nommé dans la foulée MVP de la rencontre, Arnaud Vancampenhout décernait le titre à ses équipiers: "En première mi-temps, quand on revient, je ne suis pas sur le terrain. En seconde, quand on passe de 12 à -3 je suis sur le banc. Ce match, ce sont les paniers de Max (Vlaeminck), la défense de John (Kabangu) et le travail de toute une équipe."
Détendu et comme à son habitude plein d’humilité, John Kabangu savourait la victoire et surtout le trophée. Considéré comme un élément défensif, le doyen des Waterlootois s’est aussi montré efficace en attaque: "Quand vous avez 36 ans, vous n’imaginez jamais ramener une finale pour le club. On l’a fait ! C’est vrai que je suis considéré comme un joueur défensif. Ici je mets 8 points, des paniers de combativité, d’opportunisme ou dos à l’anneau. La balle a bien tourné, j’ai profité de la fatigue de l’adversaire et j’ai pris mes responsabilités. Ce match était juste une question d’intensité. Dès qu’on relâchait derrière, on prenait un 3 points ou un rebond. À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait arrêter d’être permissif. Après, on a intensifié notre défense, on a mieux maîtrisé le rebond et on s’est imposé physiquement."
Après avoir eu sa rasade d’eau sous la douche et avant de savourer un petit houblon, le coach Dufour buvait du petit-lait. Il pouvait profiter du moment car il n’a jamais perdu aucune finale de Coupe, réalisant un parcours sans faute avec les minimes et cadettes du Rebond, avec la R1 de Libramont, la R1 d’Ottignies, Namur (en D1 face à Braine) et samedi avec Waterloo: "On a trop subi les vingt premières minutes car nous étions laxistes. On a essayé une autre combinaison de joueurs après la mi-temps. La confiance est revenue, le physique a pris le dessus."
Le coach voyait aussi le bénéfice tiré par le club: "Une Coupe AWBB, c’est fabuleux pour Waterloo. Deux tiers de l’équipe ont été formés en classes d’âge. Cette camaraderie et cette cohésion, c’est la force du club mais c’est aussi celle de notre équipe: on ne fait jamais ce come-back si on n’est pas uni !"