Une ceinture européenne pour Geram Eloyan : “Je n’ai pourtant eu que trois semaines de préparation !”
Le Bruxellois, qui est allé gagner son titre en France, se sent bien dans la catégorie des poids super-coqs.
Publié le 16-02-2023 à 12h01
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Remplaçant l’Italien Vincenzo La Femina, blessé, Geram Eloyan ne s’est pas contenté d’être une simple doublure, samedi dernier à Agde, où le titre de l’Union européenne des super-coqs était en jeu : le Bruxellois a imposé ses vues au boxeur local, Florian Montels, qui ne comptait que 2 défaites en 28 combats et qu’il a réussi à battre aux points (116-112, 115-113, 113-115) à l’issue des douze rounds. Une décision qu’aucun observateur ne songeait, du reste, à contester.
”Franchement, je ne croyais pas que j’allais tenir la distance vu la courte préparation que j’ai eue, à peine trois semaines, mais on a fait le boulot à la perfection, raconte Geram Eloyan. Le combat m’a été proposé il y a un mois, le 16 janvier, par mon manager Ezzedine Laggoune. D’abord, on m’avait dit que ce serait pour le 11 mars puis on m’a rappelé pour me dire que c’était bien pour le 11 février. (rires) Je n’ai pas trop réfléchi et j’ai sauté sur l’occasion !”

À cette époque, le boxeur de 30 ans revenait pourtant de maladie et se préparait pour son premier jour d’entraînement depuis le début de l’année.
Mon entourage a fait des miracles, on a eu un gros volume de travail en peu de temps.
”Ma condition physique était vraiment proche de zéro mais mon entourage a fait des miracles. Je tiens à remercier mon préparateur physique, Victor, mais aussi mes coaches de boxe, Maurice Naveau et Francesco Camposeo, à Leeuw Saint-Pierre ainsi que mon kiné, mon préparateur mental et tous ceux qui m’ont soutenu, même en France. Merci aussi aux boxeurs qui m’ont aidé en sparring, Vasile, Lorenzo, Lies et les autres. On a eu un gros volume de travail en trois semaines. Finalement j’ai affronté un boxeur qui était à 100 % alors que moi-même je n’étais qu’à 60 %. Et j’ai quand même gagné, c’est une grande fierté.”
Pas déstabilisé
Plusieurs tentatives de déstabilisation ont pourtant été observées, depuis le moment où le Belge d’origine arménienne a posé le pied sur le sol français jusqu’à la pesée la veille du combat. “Cela m’a motivé encore plus !” Et c’est sur le ring que Geram Eloyan, dont les proches soulignent à quel point il est humble et travailleur, a apporté sa réponse et fait ce qu’il fait de mieux : encaisser, avancer et envoyer les coups les plus nets, des frappes lourdes. Avec le résultat que l’on sait.
”Je me sentais très bien et je suis très vite rentré dans mon combat. J’ai surtout bien écouté les consignes de mon coin. Mes coaches m’ont parfaitement guidé !”
Cette 9e victoire chez les pros fera beaucoup de bien à Geram Eloyan, plus à l’aise sous la limite des 55,3kg qu’en poids plumes, lui qui avait connu de mauvaises expériences dernièrement. En particulier à New York où il avait été “volé” l’an dernier. “Je suis bien décidé à aller le plus loin possible en super-coqs, une catégorie qui me convient parfaitement”, conclut-il.