Arnold Temanfo (ex-RFC Liège) a éliminé l’OM avec Annecy : “Nous avons écrit l’histoire du club”
Arnold Temanfo et Annecy ont bouté Marseille de la Coupe de France. L’ex-défenseur du RFC Liège revient sur un exploit qui fera date.
Publié le 08-03-2023 à 18h13 - Mis à jour le 08-03-2023 à 19h33
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"On ne le réalise pas encore mais nous avons écrit l’histoire du club. On s’en rendra compte plus tard”, sourit Arnold Temanfo, qui ne passe désormais plus inaperçu au bord du très touristique lac alpin, où il a débarqué à l’été 2021.
Les mauvaises langues ont beau railler l’OM, éliminé pour la dixième fois par un adversaire d’une division inférieure au XXIe siècle, l’exploit d’Annecy est sans précédent dans l’histoire du club haut-savoyard.
"Je peux vous jurer que Marseille avait la volonté d’aller loin dans cette Coupe de France, lâche Arnold. On ne remplit pas sans ambition un stade avec 65 000 spectateurs contre une petite équipe de Ligue 2.”
Pour les Annéciens, ce quart de finale, disputé la semaine dernière dans la cité phocéenne, était déjà un moment d’une rare intensité. Alors, imaginez un instant se payer le scalp de l’OM dans la nuit marseillaise… Au bout d’un vrai match de coupe, pour ne rien gâcher ! Annecy s’est imposé aux tirs au but (6-7), après un partage (2-2) au terme des nonante minutes (NdlR : il n’y a plus de prolongations en CdF, sauf en finale).” Nous avons vécu un véritable ascenseur émotionnel”, résume le numéro 3 du FCA, logiquement mené au score avant de planter deux buts dans un stade abasourdi. “L’OM a arraché l’égalisation dans les arrêts de jeu et nous avons raté le premier penalty de la série. Sanchez, lui, en avait raté un à cinq minutes de la fin !”
La star chilienne fut aussi à l’origine de la sortie prématurée de l’ancien Sang et Marine après 75 minutes. “J’ai ressenti une vive douleur au mollet après l’avoir taclé. J’avais couru à haute intensité pendant plus d’une heure. La concentration que ce genre de match vous demande est épuisante. C’est un détail qu’on n’imagine peut-être pas, mais dans une ambiance pareille, vous ne vous entendez pas sur le terrain. Le Vélodrome est un véritable volcan ! C’est un stade exceptionnel où vous ne voyez pas le ciel quand vous montez sur la pelouse !"
N’attendez pas pour autant qu’Arnold Temanfo en perde son humilité. “Cette qualification est dans la lignée des belles choses que nous réalisons depuis un an et demi. On a un groupe remarquable.”
La demi-finale est programmée début avril à domicile face à Toulouse, autre équipe de L1 dirigée par Philippe Montanier (ex-Standard) et emmenée par Brecht Dejaegere (ex-Gantoise). Une certitude : le vainqueur disputera la première finale de Coupe de France de son histoire.
Polyvalence utile
"Si on doit lâcher la coupe pour assurer notre maintien, on le fera, assure Arnold Temanfo. Mais on va tout donner pour réussir sur les deux tableaux.” Promu en L2, Annecy occupe une place à mi-classement aux deux tiers de la saison, sur le bon chemin de son objectif prioritaire. Sorte de couteau suisse, le garçon rend de fiers services à son club. Sa polyvalence lui offre pratiquement 60 % de temps de jeu jusqu’à présent. “Je me surprends, avoue-t-il. Je suis à niveau dans un très bon championnat, très physique. Quand je sais d’où je viens, c’est pas mal. Je suis fier d’avoir signé mon premier contrat pro à 29 ans, avec une grosse marge de progression.”