Jusqu’au-boutisme, abnégation et passion : “Le RFCL ne doute jamais, même quand il est mené”
Coup de projecteur sur la mentalité qui règne dans le vestiaire des Sang et Marine.
Publié le 13-03-2023 à 15h04
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Les discours peuvent être trompeurs, mais les attitudes ne mentent pas. À trois minutes du terme de la rencontre contre l’Olympic, Maxime Cavelier grimaçait et ne savait plus mettre un pied devant l’autre à cause d’une douleur aigue au niveau de l’ischio. Jamais, le droitier n’a pensé à abandonner ses équipiers. Il a mordu sur sa chique, soigné son placement et même dégagé un ballon potentiellement dangereux.
Un détail ? Il serait naïf de le penser tant cette attitude se retrouve chez tous les joueurs. Mohamed Mouhli n’a pas caché son mécontentement au moment de son remplacement, mais a été le premier à sauter du banc pour féliciter Benoît Bruggeman après le but décisif. “C’est tout un groupe qui fait la différence. On se bat jusqu’à la dernière seconde, car un match n’est jamais terminé et je pense que le public apprécie cette mentalité”, souffle le deuxième buteur liégeois face aux Carolos.
Le mot est faible. Les supporters se reconnaissent dans cette équipe qui traduit parfaitement leur état d’esprit : jusqu’au-boutisme, abnégation, passion. “Liège est une formation qui aime pouvoir compter sur des éléments qui se battent sur chaque ballon et c’est ce que nous faisons depuis de nombreuses semaines”, confirme Gaëtan Englebert.
Les adversaires sont bien conscients de la difficulté qui les attend lorsqu’ils mettent les pieds à Rocourt. C’est une véritable lutte qui s’engage pendant nonante-cinq minutes face à une formation bien décidée à se faire mal pour décrocher trois points, week-end après week-end. “C’est une mentalité que le staff nous transmet depuis le début de la saison. Se contenter d’un point ne fait pas partie de notre réflexion. Nous sommes prêts à prendre des risques pour décrocher une victoire, tout en gardant quand même une certaine organisation, appuie Benoît Nyssen. Même quand nous sommes menés, nous ne doutons pas comme pourrait le faire une autre équipe. Cette confiance ne nous quitte jamais, car on nous insuffle cette envie de gagner tous les jours à l’entraînement. Pendant les causeries d’avant-match, le coach nous parle toujours de la victoire et, à force, c’est bien rentré dans notre tête. Au point que nous ne relâchons jamais la pression, même quand nous menons avec plusieurs buts d’écart.”
La semaine dernière, Rupel Boom en a fait les frais alors que Liège avait inscrit deux buts après six minutes de jeu. Finalement, les Anversois en ont pris quatre, sans jamais se dire qu’ils allaient pouvoir installer leur jeu.
Cette culture de la victoire est indispensable, que ce soit pour assurer une promotion qui se dessine de plus en plus ou pour performer en D1B dès la saison prochaine. Les grands champions n’aiment pas le goût de la défaite, ils préfèrent déguster le menu réservé aux vainqueurs. “J’espère que cette culture est installée dans le vestiaire. Cela ne signifie pas que nous ne perdrons plus de match, mais mes gars doivent savoir pourquoi ils jouent. On peut être moins bon, mais il faut toujours faire le boulot pour ne pas nourrir de regrets”, reprend l’entraîneur.
Liège ne doit plus entretenir les complexes qui l’ont parfois empêché de gravir les échelons au cours des dernières décennies. Les Sang et Marine sont au cœur d’un projet dont la prochaine étape se situe au niveau du football professionnel à la fin du printemps. “On se rend tous compte que cet objectif est magnifique. C’est maintenant qu’il faut creuser un trou avec la concurrence et nous n’avons pas le droit de laisser filer des points à gauche ou à droite. Plus vite nous aurons atteint notre but, mieux ce sera”, termine Benoît Nyssen.