Meix et Habay, si proches et si éloignés
Ex-équipiers aux prises, entraîneurs auparavant associés, moins de 20 km de distance: Meix et Habay, deux clubs si proches, mais aussi tellement éloignés. Explications à quelques heures du derby. Meix - Habay : Dimanche, 15 h
Publié le 17-02-2023 à 17h17
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Meix et Habay n’ont pu se départager à l’aller (0-0) alors que la majorité des pronostiqueurs attendaient un succès des Rouges face à des Mauves qui avaient fait pâle figure à Marloie une semaine plus tôt.
Quatre mois plus tard, les avis sont peut-être un peu moins tranchés. Et les Méchois, revigorés par leur succès à Libramont, attendent de pied ferme des Habaysiens refroidis, eux, par un récent 1 sur 6 (Huy, La Calamine). Ce derby, quoi qu’il en soit, opposera deux formations qui se connaissent parfaitement, ne serait-ce que parce que les deux entraîneurs, Philippe et Samuel Petit, ont officié ensemble à Virton. Ou parce que la majorité des éléments qui seront alignés sont passés par le centre de formation de l’Excelsior.
La proximité est évidente, les points communs aussi (comme cette importance accordée à la formation des jeunes) et pourtant, en y regardant de plus près, on relève aussi pas mal de dissemblances entre ces deux clubs.
1. L’ambition Là où Meix, après une première expérience de courte durée en D3, n’a d’autre objectif que de s’y stabiliser cette fois, les Habaysiens, eux, ne le cachent pas, ils voient plus grand et espèrent rejoindre à moyen voire à court terme l’échelon supérieur.
2. Le budget Conséquence assez logique du point précédent, les budgets sont sans comparaison. Même sans chiffre précis, il ne faut pas être grand devin pour comprendre que les moyens alloués à l’équipe fanion d’Habay sont largement supérieurs à ceux de Meix qui doit avoir l’un des plus petits sinon le plus petit budget de la série.
3. Les entraîneursS’ils portent le même nom, se connaissent parfaitement et s’entendent comme des larrons en foire, en bord de touche, les dissemblances sont assez évidentes. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est l’eau et le feu, mais Philippe, l’aîné, vit les rencontres avec davantage de calme que le bouillant Samuel. Même s’il lui arrive de temps à autre de sortir de ses gonds… La preuve, il a pris une carte jaune et une rouge cette saison, soit presque autant que son homonyme (2 jaunes, 1 rouge).
4. La stabilité dans le onzeElle est forcément liée aussi à la taille du noyau. Là où Samuel Petit, qui dispose quasiment de deux solutions pour chaque poste, mise sur un turnover assez régulier, on dégage plus facilement une équipe type du côté de Meix où le quatuor arrière ne change que par la force des choses et où Brolet, Laurent, Gaspoaroto et Dewalque voire Walelo font figure aussi d’incontournables. À Habay, où la concurrence règne en maître, même pour le poste de gardien, seuls Reyter, Vialette, Copette et Molinari dépassent les 1 300 minutes de jeu (sur 1 800 possibles).
5. Les infrastructures Tout simplement parce que Meix dispose, depuis plusieurs années, du synthétique dont rêvent les Habaysiens. Et d’un terrain A en meilleur état également, même si la pelouse du stade Briffard ne figure pas non plus parmi les plus attirantes de la série.
6. Le parcoursSi les deux formations ont pris quasiment le même nombre de points à domicile (14 sur 30 pour Habay, 15 pour Meix), à l’extérieur, la différence est énorme: 22 sur 30 pour les hommes du président Toussaint, 9 sur 33 pour ceux du président Arnould. Qui devraient donc, si l’on s’en tient à ces données, se méfier davantage qu’à l’aller…
"À six points, ça n’existe pas"
Méchois et Habaysiens viennent tous deux de tomber devant La Calamine. Avec ce sentiment partagé qu’il faudra compter avec les Germanophones jusqu’en fin de saison. "J’ai d’ailleurs moins pesté de perdre ce match que de galvauder deux unités contre Huy une semaine plus tôt, admet Samuel Petit qui, après ce 1/6 at home, n’est pas fâché de repartir à l’extérieur, là où son équipe se comporte tellement mieux. On va essayer de conserver cette dynamique en dehors de nos bases, mais gare à Meix qui réussit une bonne petite saison et ne devrait pas avoir trop de mal à assurer son maintien. On va tenter d’atteindre le tour final, via le classement général car je pense que la 3e tranche n’échappera pas à Rochefort. Mais il y a encore 5 ou 6 équipes en lice pour cela."
Côté méchois, Philippe Petit sait que son équipe a empoché un succès important à Libramont, mais ne veut pas s’en satisfaire. "Pour moi, dit-il, les matches à six points, ça n’existe pas. Un succès, c’est trois points, pas plus. On va jouer Habay, puis Richelle et on aura encore des équipes comme Rochefort ou Raeren au menu. Si on veut assurer notre maintien, on doit aussi empocher des points dans ce genre de rencontres."